Coronavirus: La France dans une situation "plus que délicate", dit Macron

Reuters

Publié le 11/08/2021 11:34

Mis à jour le 11/08/2021 12:51

FORT DE BRÉGANÇON, Var (Reuters) - La quatrième vague de l'épidémie de COVID-19 place la France dans une situation sanitaire "plus que délicate" et "impose notre mobilisation", a déclaré mercredi Emmanuel Macron en ouverture d'un conseil de défense et de sécurité sanitaire en visioconférence depuis le fort de Brégançon (Var).

"Nous avons dépassé en début de semaine les 9.000 hospitalisations pour COVID", a-t-il précisé, en soulignant que "la barre des 1.600 patients en réanimation a également été franchie".

Alors que "la crise sanitaire n'est pas derrière nous", le chef de l'Etat a une nouvelle fois insisté sur l'importance de la vaccination pour éviter que la circulation du variant Delta du coronavirus SARS-COV-2 ne s'accentue encore et n'impose de nouvelles restrictions.

"Grâce au vaccin nous pouvons malgré la forte progression du virus éviter des restrictions et des fermetures. Grâce au vaccin et au pass sanitaire (...) tous (les) lieux où se rassemble un large public peuvent demeurer ouverts", a-t-il souligné.

Ainsi en Martinique et en Guadeloupe, où la couverture vaccinale est nettement moindre qu'en métropole, les restrictions sanitaires ont déjà été sévèrement durcies ou sont sur le point de l'être.

"VACCINER TOUS LES FRANÇAIS" ÉLIGIBLES

Aux Antilles, "un scénario d'urgence est aujourd'hui devant nous", a souligné le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré que l'objectif du gouvernement était désormais "la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés".

Il a rappelé qu'à partir de la rentrée des opérations de vaccination seraient organisées dans les collèges et lycées, comme annoncé par le Premier ministre Jean Castex le mois dernier ainsi qu'une campagne de rappel pour les personnes les plus âgées ayant reçu les premières injections en tout début d’année.

Alors que les mesures mises en oeuvre par le gouvernement pour gérer cette crise sanitaire - en particulier le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour certaines professions, dont les soignants - ont été contestées lors de manifestations réunissant des milliers de personnes à travers la France au cours des quatre derniers week-ends, le président de la République a réaffirmé la volonté du gouvernement de "protéger les Françaises et les Français" et ce "par-delà toutes les polémiques, par-delà toutes les manipulations".

Il a d'ailleurs jugé que l'obligation faite aux responsables des lieux accueillant du public de vérifier le pass sanitaire était "légitime", dans la mesure où ces entrepreneurs avaient bénéficié du soutien public au plus fort de la crise, avec le "quoi qu'il en coûte".