Confinement strict en Guadeloupe et état d'urgence en Polynésie française

Reuters

Publié le 11/08/2021 17:30

PARIS (Reuters) - Un confinement strict sera mis en place en Guadeloupe, comme c'est déjà le cas en Martinique, et l'état d'urgence sera décrété en Polynésie française afin de contrer la progression fulgurante de l'épidémie de Covid-19, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

La situation sanitaire aux Antilles et en Polynésie française est "préoccupante" voire "critique" en raison de la hausse exponentielle du nombre de contaminations par le coronavirus SARS-CoV-2 et du faible taux de vaccination de la population, a expliqué Gabriel Attal à l'issue d'un nouveau Conseil de défense.

Le gouvernement a ainsi décidé d'étendre le confinement instauré mardi en Martinique à la Guadeloupe, complétant le couvre-feu déjà en place.

En Martinique, le préfet a annoncé la fermeture des commerces non-alimentaires, des sites culturels et de loisirs, l'interdiction de l'accès aux plages, le renforcement du télétravail et la limitation des déplacements dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile sauf motif impérieux.

Il a également invité les touristes à mettre fin à leur séjour, en évoquant une "clause de revoyure" dans trois semaines.

En Guadeloupe, une interdiction de déplacement au-delà de 10 kilomètres du domicile avait déjà été mise en place la semaine précédente. Un couvre-feu était en vigueur à partir de 20h00 et les restaurants étaient fermés depuis lundi, à l'exception de la vente à emporter ou de la livraison à domicile.

Le préfet de l'île doit s'exprimer en fin de journée et précisera probablement les modalités de ce confinement élargi.

Sur l'île, le taux d'incidence hebdomadaire s'approche des 1.900 nouvelles contaminations pour 100.000 personnes, soit huit fois plus que la moyenne pour la France entière, alors que la couverture vaccinale y est moitié moindre (autour de 20% de la population éligible intégralement vaccinée contre le COVID-19, contre près de 56% pour la France entière).

Les services de réanimation des deux départements sont saturés, précise Gabriel Attal.

"Si la situation est si grave aux Antilles alors que nous tenons en métropole, c'est parce que la vaccination est bien trop faible, donc je lance un appel : "vaccinez-vous", c'est la seule chance d'éviter une catastrophe sanitaire", a-t-il ajouté.