Plafonnement du gaz: 12 pays critiquent la dernière proposition de l'UE

Reuters

Publié le 10/12/2022 14:28

par Kate Abnett

BRUXELLES (Reuters) - Une douzaine de pays, dont la Belgique, l'Italie, la Pologne et la Slovénie, ont fait pression pour abaisser "sensiblement" le plafond prévu par l'Union européenne pour les prix du gaz, alors que l'UE peine à trouver un accord sur cette mesure.

Les pays de l'Union tiennent des négociations d'urgence samedi pour tenter de parvenir à un accord sur le plafonnement des prix du gaz lors d'une réunion de leurs ministres de l'énergie le 13 décembre, mais les États restent divisés sur le projet.

Douze des 27 États membres de l'UE ont fait circuler un document demandant que le plafonnement des prix soit "nettement" inférieur au dernier compromis négocié par les pays.

"Le texte n'est pas allé assez loin vers ce que nous pourrions considérer comme un compromis satisfaisant", ont-ils déclaré.

Le document, consulté par Reuters, a été présenté par la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie.

Les pays de l'UE discutent depuis des mois de la nécessité de plafonner les prix du gaz, mais n'ont pas réussi jusqu'à présent à rapprocher leurs points de vue. Certains diplomates doutent qu'un accord puisse être conclu la semaine prochaine et soulignent que les pays mécontents de la dernière proposition disposent d'un soutien suffisant pour empêcher son adoption.

Les prix du gaz en Europe ont grimpé en flèche cette année après que la Russie a réduit ses livraisons de gaz à la suite de son invasion de l'Ukraine, faisant grimper les coûts du carburant et alimentant l'inflation.

Mais alors que les pays favorables au plafonnement affirment que cette mesure protégerait leurs économies des coûts élevés de l'énergie, l'Allemagne - la plus grande économie et le plus grand marché du gaz en Europe - et les Pays-Bas se sont opposés à un plafonnement des prix du gaz, prévenant qu'il pourrait perturber le fonctionnement normal des marchés de l'énergie et dissuader les producteurs d'approvisionner l'Europe.