Investing.com - Les options sur le brut ont rebondi de 1% en fin de semaine grâce à des performances chinoises dépassant les attentes, mais demeuraient cependant aux bord d'un gouffre de quatre mois sur fond d'angoisses découlant des problèmes fiscaux des Etats-Unis et des perspectives européennes.
Sur le marché aux matières premières de New York, les contrats sur le pétrole à échéance pour décembre se sont échangés à 86.06 USD le baril à la clôture des échanges, gagnant 1.25% journaliers, et 1.4% hebdomdaires.
Ils ont en effet profité vendredi de chiffres officiels montrant que les prix au détail chinois avaient diminué sans crier gare en octobre, trébuchant de 0.1% après avoir grimpé de 0.3% la mois précédent.
Les baisses d'inflation augmentent les marges de manoeuvre des décideurs pour lancer des programmes de stimulation économique.
Une autre étude signalait que la production industrielle nationale avait bondi de 9.6% dans le même temps, au lieu des 9.4% espérés, améliorant les 9.2% de septembre.
Sa consommation n'est seconde que derrière celle des Etats-Unis, et reste la principale responsable de l'augmentation de la demande.
Il était aussi à noter qu'un rapport avait souligné que la confiance des consommateurs américains s'était davantage renforcée pour novembre qu'espéré.
Le baromère préliminaire du moral des particuliers établi par l'Université du Michigan s'est ainsi hissé depuis 82.6 vers 84.9 au cours de son quatrième mois de progression d'affilée, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis juillet 2007, au lieu des 83 espérés.
Il a en effet accusé le coup du ministère de l'économie de l'Allemagne, déplorant un ralentissement économique national probable en ce quatrième trimestre et pour les trois premiers mois de l'année 2013, étayant la peur d'une perte de vitesse de la plus grosse économie régionale.
Une étude émanant des autorités avait par ailleurs montré ce matin que la production industrielle française avait dérapé en septembre, tandis que la Banque de France avouait que cette dernière avait des chances d'entrer en récession d'ici la fin 2012.
Les yeux étaient tournés vers parlement grec, qui devait en effet voter ce dimanche le budget national pour 2013, dont l'acceptation constitue une condition sine qua non pour recevoir les fonds de secours.
Sans l'attribution de cette prochaine tranche, Athènes risque le défaut de paiement le 16 novembre, avec 5 milliards d'euros à rembourser.
Les ministres des finances de l'Eurogroupe comptent quand à eux se réunir lundi, mais ne prendront vraisemblablement aucune décision sur la question pour l'instant.
Le flou concernant un éventuel appel à l'aide de l'Espagne faisait encore peser son ombre sur la devise européenne, la réussite d'enchères d'obligations émises par celle-ci ayant réduit la pression poussant son premier ministre Mariano Rajoy à demander une bouée de sauvetage avant le début de l'année prochaine.
Les opérateurs avaient pourtant anticipé ce dernier mois un recours de Madrid à un programme d'aide complet.
Une telle décision permettrait du coup à la Banque Centrale Européenne de lui racheter ses bons du trésor, faisant ainsi diminuer les coûts de ses emprunts, mais elle impliquerait aussi de soumettre son budget à l'approbation des bailleurs de fonds, ce qui ne l'a pas incitée à aller dans cette direction.
Les cours avaient plongé mercredi à 84.05 USD, leur pire valeur des quatre mois écoulés, les yeux se tournant après la réélection du président Obama vers le mur fiscal, causé par la fin d'importantes réductions d'impôts et l'activation de coupes budgétaires, devant prendre effet pour un total d'environ 600 milliards d'USD d'ici le premier janvier.
L'agence de notation Fitch a averti cette nuit que la notation triple A nationale serait menacée au cas où le parlement et le chef de l'état ne faisaient pas en sorte de désamorcer la crise au plus tôt.
Il était en effet à craindre que l'histoire se répête et entraîne le même type de luttes partisanes qui avaient poussé Standard & Poor's à priver le pays de son AAA en août 2011.
Le pays garde encore sa première part dans la voracité mondiale, avec près de 22%.
La première évaluation de l'expansion économique au troisième trimestre de cette dernière sera justement au centre des débats de la semaine prochaine, alors que flotte le spectre d'une aggravation de sa situation, avec la Grèce et l'Espagne dans le collimateur.
Le Japon fera aussi connaître l'état de la sienne, tandis que la Réserve Fédérale permettra de découvrir le compte-rendu détaillé de sa dernière réunion d'orientation.
Les tensions entre l'Occident et l'Iran feront aussi l'objet de toutes les attentions après que des reportages aient dernièrement affirmé que des avions de chasse de ce dernier avaient abattu un avion sans pilote américain la semaine dernière.
Sur le marché ICE, les futures Brent sur le brut pour décembre se sont élevées de 2% vendredi pour se hisser à 109.4 USD du baril.
Leurs cours, établis à Londres, ont ainsi terminé la semaine avec une puossée de 3.3%, pour s'établir à 23.34 USD de mieux que leurs homologues américaines.
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