« El Niño » alimentera les hausses des matières premières selon un expert

Investing.com  |  Auteur Laura Sánchez

Publié le 16/05/2023 10:24

Investing.com - Ces dernières semaines, nous entendons beaucoup parler du phénomène météorologique connu sous le nom d'"El Niño". El Niño/Oscillation australe (ENSO) est un phénomène naturel caractérisé par des fluctuations de la température des océans dans le centre et l'est du Pacifique équatorial, associées à des changements dans l'atmosphère.

Selon l'Organisation météorologique mondiale, ce phénomène a une influence majeure sur les conditions climatiques dans différentes parties du monde. Grâce aux progrès scientifiques réalisés dans la compréhension et la modélisation de l'ENSO, les compétences en matière de prévision se sont améliorées sur des échelles de temps allant de un à neuf mois, aidant ainsi la société à se préparer aux risques liés à l'ENSO, tels que les fortes pluies, les inondations et les sécheresses.

Du point de vue du marché, certains experts y voient des aspects positifs. Ben Laider, stratège des marchés mondiaux chez eToro, estime qu'El Niño est un facteur haussier pour les matières premières.

"On estime à 90 % la probabilité d'un phénomène météorologique El Niño dans le courant de l'année. Cela pourrait entraîner une nouvelle perturbation de l'offre sur les marchés mondiaux volatils de l'agriculture et de l'énergie, ce qui renforcerait la faiblesse des prix des produits de base et stimulerait l'inflation", explique-t-il.

"Le dernier El Niño sévère, en 2016, a enregistré les températures mondiales les plus élevées de l'histoire (voir le graphique) et il y a un risque d'un nouveau record cette fois-ci. Il est encore tôt et les effets d'El Niño varient en fonction de son intensité et de la géographie, car il n'y a pas deux épisodes identiques. Mais les températures sont souvent plus élevées dans le nord des États-Unis, en Asie et en Australie, et les précipitations plus abondantes dans le sud des États-Unis et en Argentine. Ce réchauffement accéléré de l'océan Pacifique fait suite à trois années consécutives sans précédent de "La Niña", un phénomène météorologique de refroidissement opposé", ajoute M. Laider.