Venezuela: les galeries marchandes, du consumérisme aux villages fantômes

AFP

Publié le 18/04/2014 09:57

Mis à jour le 18/04/2014 10:15

Vitrines vides, magasins sans marchandises, horaires d'ouvertures réduits : les centres commerciaux au Venezuela travaillent au ralenti en raison des nombreuses limites imposées par le gouvernement sur l'accès aux devises, les marges de bénéfices ou le montant des loyers.

Dans le pays disposant des plus importantes réserves de pétrole au monde, où le consumérisme effréné est habituellement la norme, même depuis l'avènement il y a 15 ans du socialisme à la mode "chaviste", les centres commerciaux les plus courus font de plus en plus figure de villages fantômes, alignant leur cortège de boutiques vides ou fermées.

"Les centres commerciaux sont comme une façade du pays et celui qui vient au Venezuela se rendra compte que de 2013 à aujourd'hui, il y a eu une détérioration du secteur, c'est le chaos", estime pour l'AFP Claudia Itriago, responsable de la Chambre vénézuélienne des centres commerciaux (Cavececo).

Avec 586.000 employés, soit 10% des emplois du secteur privé dans ce pays sur 30 millions d'habitants, Mme Itriago lance l'alerte sur le choc que représenterait pour l'économie du Venezuela une chute du secteur commercial, asphyxié par une inflation de plus de 57% et une croissance économique en berne.

Ces dernières semaines, des représentants des secteurs du commerce, des chaussures et du textile se sont réunis avec le président Nicolas Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez (1999-2013) et des membres de son gouvernement pour demander des mesures leur accordant une meilleure viabilité.