Marché: l'euro non loin des 1,08 dollar mardi midi

Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se tassait légèrement face à sa contrepartie américaine en perdant 0,32% à 1,0734 dollar. Reste qu'en matinée, la paire de devises a marqué un sommet annuel à plus de 1,0770 dollar, s'éloignant toujours plus du point bas du 3 janvier, à 1,0340.

Stable contre le franc suisse, l'euro prend 0,30% environ face au yen comme au sterling, alors que la décision de la Cour suprême britannique sur le rôle du Parlement dans l'activation de l'article 50 est attendue.

L'euro fait fi de la bonne statistique de la matinée : selon l'institut Markit, l'indice PMI pour la zone euro s'est établi à 54,3 au titre du mois de janvier, son deuxième plus haut niveau depuis décembre 2015. Cependant, le consensus l'attendait à 54,5.

Quoi qu'il en soit, pour le Vieux Continent, 'tout indique que la croissance accélérait fin 2016 et que l'année 2017 a été entamée sur une note favorable', commente BNP Paribas (PA:BNPP) ce matin. 'Déjà aux prises avec un environnement où la faiblesse de l'euro et le rebond des prix de l'énergie occultent l'atonie de l'inflation sous-jacente, la BCE doit en effet maintenant composer avec le risque de remontée des taux d'intérêt créé par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis', ajoutent les spécialistes.

Chez Société Générale (PA:SOGN), les cambistes soulignent l'“hypothèque Trump' : 'le risque que fait peser Donald Trump sur le commerce international compte toujours au nombre des inquiétudes', indiquent les spécialistes. Ils soulignent aussi qu'hier sur Bloomberg, l'article le plus lu portait sur les échanges entre le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et un sénateur à propos des conséquences d'une éventuelle appréciation du dollar de 25%.

'Qu'une envolée de 25% du billet soit une mauvaise nouvelle pour l'économie américaine n'est pas une découverte', commente SG, mais l'importance donnée à cette annonce 'nourrit la correction du dollar' après son appréciation relative jusqu'en 2016. De même que les décisions de Donald Trump dénonçant ou remettant en cause les accords de libre-échange nord-américain (Alena) et trans-pacifique (TPP).

Selon SG, pour que le dollar remonte, il faudrait que les anticipations de la croissance américaine soit révisées en hausse. Or 'en s'éloignant des accords multilatéraux de libre-échange, Donald Trump ne suit pas ce chemin', commente encore SG, d'autant que ses promesses de baisses d'impôts sont dernièrement passées au second plan.

Il faudrait aussi que des statistiques américaines aussi majeures que positives soient publiées, ajoute Société Générale, ce qui ne devrait pas être le cas aujourd'hui. Tout à l'heure aux Etats-Unis, les cambistes ne prendront connaissance que des reventes de logements.

EG




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