Les Bourses européennes hésitantes, yen et emprunts d'Etat recherchés

Reuters

Publié le 11/04/2017 18:14

Les Bourses européennes hésitantes, yen et emprunts d'Etat recherchés

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont de nouveau clôturé en ordre dispersé mardi au terme d'une séance hésitante, les investisseurs continuant de privilégier des actifs jugés sûrs comme le yen, les emprunts d'Etat allemands et américains ou l'or au détriment des actions face aux risques géopolitiques au Moyen-Orient et en Corée.

À Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 0,11% (5,59 points) à 5.101,86 points et le Dax à Francfort a cédé 0,5% tandis que l'indice EuroStoxx 50 reculait de 0,3%.

La Bourse de Londres a au contraire gagné 0,23%, grâce entre autres au soutien des minières, et l'indice paneuropéen Stoxx 600 a fini pratiquement inchangé, tout comme le FTSEurofirst 300.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street, hésitante à l'ouverture, évoluait dans le rouge, le Dow Jones cédant 0,51% et le Nasdaq 0,79%.

L'absence d'avancée sur le dossier syrien lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 en Italie avant le déplacement à Moscou de Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine, inquiète les investisseurs, tout comme les multiples signes de tension dans la péninsule coréenne.

En Europe, les marchés suivent aussi avec attention la campagne présidentielle française, alors que les sondages traduisent une incertitude croissante, les quatre principaux candidats se tenant à quelques points de distance.

Ce contexte favorise le repli sur les valeurs refuges: l'or a atteint son plus haut niveau depuis novembre à plus de 1.273 dollars l'once et le rendement des obligations d'Etat allemandes à 10 ans est tombé sous 0,2% pour la première fois depuis fin février.

A l'opposé, l'indice MSCI des marchés émergents (-0,46%) a subi sa quatrième séance consécutive de baisse et le rendement à dix ans français est brièvement remonté à plus de 0,98%.

Sur le marché des devises, le dollar est la principale victime de l'aversion au risque et cède 0,35% face à un panier de référence. L'euro, lui, prend 0,3% face au billet vert à 1,0615 mais il touché un plus bas de quatre mois contre le yen.Signe supplémentaire de nervosité: l'indice de volatilité du CBOE américain, en hausse de plus de 10%, a atteint son plus haut niveau depuis novembre.

La volatilité implicite à un mois sur l'euro/dollar, qui mesure le coût d'une garantie contre de fortes variations du taux de change entre les deux devises, reste quant à elle proche de son plus haut niveau depuis les lendemains du référendum britannique sur le Brexit.

Sur le marché actions européen, les valeurs technologiques ont pesé sur la tendance, le Stoxx du secteur affichant la plus mauvaise performance du jour (-1,22%). Le groupe allemand Dialog Semiconductor a chuté de 14,37% après des informations selon lesquelles il pourrait perdre un important contrat de fourniture de composants à Apple (NASDAQ:AAPL), et dans son sillage, STMicroelectronics (PA:STM) a cédé 3,64% et ASM International 1,99%.

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Parmi les hausses marquantes du jour, LVMH (PA:LVMH) a pris 0,55% au lendemain de l'annonce d'une croissance organique à deux chiffres pour l'ensemble de ses activités au premier trimestre. Les meilleures performances du CAC reviennent cependant à des valeurs défensives, Vinci (+1,72%) et Unibail-Rodamco (AS:UNBP) (+0,81%).

A Francfort, Siemens (+0,35%) a inscrit un record après des informations selon lesquelles le groupe allemand et le canadien Bombardier (TO:BBDb) (+4%) discutent d'un rapprochement de leurs activités de matériel de transport ferroviaire.

A Paris, Alstom (PA:ALSO), leur concurrent sur ce marché, a perdu 2,75%, l'une des plus fortes baisses de l'indice SBF 120.