L'Europe scrute les nuages noirs à l'horizon: DAX 30 -0.74%

Investing.com - Les bourses d'Europe ont reculé ce lundi matin, alors que le moral se trouvait sapé par le retour des craintes régionales, et par l'échec des élus américains à trouver un compromis qui leur aurait permis d'éviter une première série de coupes budgétaires automatiques.

En première partie de séance européenne, l'EURO STOXX 50 a régressé de 0.75%, le CAC 40 français de 0.67%, et le DAX 30 allemand de 0.74%.

Les inquiétudes vis-a-vis du bloc euro sont revenues en force, après qu'une évaluation préliminaire ait indiqué en fin de semaine que l'inflation annualisée des prix à la consommation y avait reculé des 2% du premier mois de l'année vers 1.8%, alors qu'il était d'autre part à noter que le taux de chômage régional avait frémi depuis 11.8 vers 11.9% pour février, un nouveau record historique.

La confiance a aussi fondu après que 85 milliards de "mises sous séquestre" budgétaires aient débuté lors de la journée de cotation précédente, les parlementaires des Etats-Unis n'ayant pas pu dégager de consensus sur les robinets à reserrer et les réformes des impôts à mettre en place pour juguler le déficit budgétaire national.

Le président Barack Obama a déclaré dimanche être prêt à un compromis avec ses adversaires républicains en limitant les prestations sociales comme le programme Medicare.

La finance s'en ressentait, les allemands Commerzbank et Deutsche Bank dérapant respectivement de 1.35 et 0.69%, suivis des français BNP Paribas et Société Générale avec 0.78 et 1.29%.

Il en était de même à la périphérie, les espagnols Banco Santander et BBVA laissant échapper 0.7 et 1.09%, les italiens Intesa Sanpaolo et Unicredit faisant bien pire avec 3.3 et 2.3%.

Mais tout n'était cependant pas désespéré, avec le bond de 1.39% de Repsol, spécialiste espagnol du gaz et du pétrole, suite à la vente de ses actions de trésorerie représentant une part de 5% pour 1.04 milliards d'euros à Temasek, basé à Singapour.

A Londres, le FTSE 100, chargé en matières premières, a cédé 0.56%, tiré vers le bas par des extracteurs et des exploitants en berne.

Anglo American, poids lourd des hydrocarbures, s'enfonçait ainsi de 3.91%, son rival BP limitant les dégâts à 0.57%.

Les mastodontes miniers BHP Billiton et Rio Tinto n'étaient guère mieux lotis avec 2.03 et 2.8% de repli, Eurasian Natural Resources se plaçant en queue de peloton avec 2.96%.

Les cuivriers Kazakhmys et Xstrata ont pour leur part coulé de 3.22 et 1.69%.

Les établissements bancaires de Grande-Bretagne suivaient quand à eux le chemin tracé par leurs homologues continentaux, HSBC Holdings fléchissant de 1.21%, et Barclays de 1.36%, la Royal Bank of Scotland et Lloyds Banking en lanternes rouges avec 1.74 et 2.52%.

Les magasins de bricolage Debenhams étaient loins d'échapper à la morosité ambiante, plongeant de 9.99% suite à l'aveu d'une probable diminution de ses bénéfices au premier semestre.

Les perspectives des marchés américains partageaient ce pessimisme: les options sur le Dow Jones prévoyaient une baisse de 0.39%, celles sur le S&P 500 l'estimant à 0.48% et celles sur le Nasdaq 100 à 0.48% également.

Le moral est retombé après que la Chine ait annoncé des mesures de durcissement de ses conditions immobilières, afin de limiter les loyers et la bulle touchant le secteur.