L'Europe partagée face aux contre-performances: DAX 30 +0,66%

Investing.com - Les bourses européennes étaient divisées ce mardi après-midi, subissant des statistiques régionales peu reluisantes, sur fond de rumeurs persistantes de diminution des taux de la Banque Centrale Européenne.

En seconde partie de séance européenne, l'EURO STOXX 50 régressait de 0,07%, et le CAC 40 français de 0,22%, tandis que le DAX 30 allemand arrachait 0,66%.

Une étude européenne avait révélé en fin de matinée que le taux de chômage du bloc ayant adopté la monnaie unique s'était élevé sans surprise depuis 12,0 jusqu'à 12,1% en mars.

Une autre avait précédemment mis en relief 4.000 demandeurs d'emploi supplémentaires en Allemagne pour a même période, soit nettement plus que les 2.000 déjà redoutés, bien que le taux de chômage national demeure stable à 6,9%.

Il était d'autre part à noter que la récession espagnole s'était aggravée au premier trimestre avec un faux pas de 0,5%, comme il avait été redouté.

La finance gardait tout de même la forme, la Deutsche Bank allemande empochant 8,02% après avoir exprimé son intention de lever 4,8 milliards d'euros de capitaux, avec notamment 2,8 milliards en actions, suivie des français BNP Paribas et Société Générale avec respectivement 2,28 et 0,80%.

JP Morgan-Chase & Co a aussi revu son appréciation de la plus grosse banque germanique à la hausse, depuis la neutralité vers des performances supérieures.

Il n'en était par contre pas de même à la périphérie, les espagnols Banco Santander et BBVA fléchissant de 0,27 et 0,54%, l'italien Intesa Sanpaolo leur emboîtant le pas avec 0,15%.

Ce n'étaient pas les seules mauvaises nouvelles, le brasseur AB InBev voyant 2,69% s'évaporer après avoir déploré des revenus se limitant à 3,3 milliards d'euros au premier trimestre, déplorant la faiblesse des ventes de bière au Brésil et aux Etats-Unis.

A Londres, le FTSE 100, chargé en matières premières, s'est rétracté de 0,15%, tiré vers le haut par des exploitants en berne.

Les mastodontes miniers BHP Billiton et Rio Tinto fondaient de 1,81 et 1,40%, leurs rivaux Eurasian Natural Resources et Polymetal faisant bien pire avec 3,02 et 4,12%.

Les cuivriers Kazakhmys et Xstrata n'étaient pas non plus épargnés avec 1,93 et 3,21%.

Mais la City gardait le souire, HSBC Holdings prenant 0,21%, Lloyds Banking 4,41%, et la Royal Bank of Scotland 5,29%, tandis que Barclays se situait en queue de peloton avec un faux pas de 0,03%.

Le second avait auparavant fait savoir que ses bénéfices avant impôt avaient presque triplé sur le premier quart de l'année, pour atteindre 1,48 milliards de GBP.

Les perspectives des marchés américains étaient modérément pessimistes: les options sur le Dow Jones prévoyaient une baisse de 0,03%, celles sur le S&P 500 l'estimant à 0,13% et celles sur le Nasdaq 100 à 0,03%.

Les observateurs guettaient désormais les conclusions de la prise de cap que la BCE achèvera jeudi, une baisse des taux étant attendue suite aux piètres résultats de l'Allemagne dévoilés la semaine passée.

Les Etats-Unis comptaient de leur côté conclure la journée avec le baromètre de la confiance de leurs consommateurs et une étude sur l'activité manufacturière de la région de Chicago, tandis que leurs spécialistes de l'immobilier fourniront leurs chiffres de l'inflation des prix des habitations.