Etats-Unis: début d'année sans éclat des banques mais pas de catastrophe

AFP

Publié le 18/04/2014 09:03

Mis à jour le 18/04/2014 10:15

Litiges, coup de mou du courtage, moins d'impayés: le premier trimestre a été sans éclat pour les grandes banques américaines, alors que se mettent en place les nouvelles règles pour éviter une nouvelle crise.

Les bénéfices cumulés des six grosses banques américaines s'élèvent à un peu plus de 18,1 milliards sur les trois premiers mois de l'année, en baisse de 13,8% sur un an.

Contrairement à la même période l'an dernier où le secteur avait réalisé un sans-faute, un établissement financier, Bank of America, est tombé dans le rouge avec une perte de 276 millions de dollars.

"Les banques ont envoyé des messages différents", résume pour l'AFP Erik Oja, analyste chez S&P Capital.

- Immobilier et provisions -

Il y a celles comme JPMorgan Chase, Bank of America (BofA) et Citigroup, dont les activités englobent aussi bien la banque de détail que la banque d'affaires et qui trainent encore le lourd héritage de la crise financière.

Pour elles, "le son de cloche reste identique: l'immobilier et les provisions liées aux pertes de crédits", développe M. Oja.

Pas étonnant donc de voir que leurs performances trimestrielles ont été limitées par l'atonie du marché dit de refinancement des prêts. En gros, un emprunt qui remplace un prêt plus ancien avec des conditions plus favorables.

Les contentieux liés aux prêts immobiliers toxiques "subprime" coûtent toujours aussi cher: BofA a inscrit une charge de 6 milliards de dollars, après avoir accepté de verser 9,3 milliards de dollars aux organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac pour solder un litige remontant à la crise financière.

Les pures banques d'affaires, Goldman Sachs et Morgan Stanley, résistent encore aux incertitudes règlementaires sur le courtage, qui a été le principal moteur de leurs bénéfices ces dernières années.

Seule Wells Fargo est toute tournée vers son marché intérieur: son activité principale est de prêter de l'argent aux entreprises et aux ménages. Elle semble protégée des affaires légales qui menacent ses rivales.

La banque de San Francisco conserve son titre de grande banque américaine la plus rentable (5,6 milliards de dollars de bénéfice trimestriel net), devant JPMorgan (5,3 milliards) à qui elle avait ravi le titre l'an dernier.

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