Wall Street s’enflamme pour le Remdesivir, nouveau traitement expérimental

 | 20/04/2020 13:54

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Les « 3 sorcières » du 17 avril se sont transformées en un rocambolesque conte de fées : le Dow Jones (+3%) a clôturé le terme boursier d’avril au plus haut.

En terme de performance mensuelle, il recolle in-extremis au Nasdaq-100 (+0,8% « seulement » vendredi), lequel engrange +26,5% en 4 semaines (un record absolu)… et qui parvient à repasser positif de +1% sur l’année 2020.

Le message est clair : avec de l’argent magique en mode « no limit », avec la FED aux commandes et qui pilote la valorisation de toutes les classes d’actifs, la crise du Covid-19 a cessé d’exister, le “Grand Confinement” n’a jamais eu lieu.

La valorisation de Wall Street se rétablit comme si l’économie n’allait définitivement pas ralentir, comme si les “buybacks” allaient continuer de doper artificiellement les dividendes, comme si la visibilité restait tout aussi limpide à l’horizon 2024 (en supposant un second mandat de Donald Trump dans la même veine que le 1er) qu’au soir du 31 décembre 2020.

Le PER du S&P500 remonte brutalement de 14,3 vers 18,5, c’est-à-dire les niveaux records de fin décembre 2019, uniquement justifiables par une spectaculaire amélioration des conditions économiques (hausse de la croissance, chute des niveaux d’endettement) de 2020 à 2024 (voir graphique ci-dessous).