Wall Street ne lâchera rien avant les quatre sorcières…

 | 16/03/2017 12:23

Non, Wall Street ne lâchera rien dans les deux prochaines séances car il ne PEUT rien lâcher… Ou alors il faudrait qu’un cygne noir bouleverse un scénario qui semble gravé au burin algorithmique depuis le 1er mars. Nous savons d’expérience que les sherpas de Wall Street vont bétonner les indices au cours des 48 prochaines heures et qu’aucun écart de conduite ne sera toléré.

Rester dans les tracés algorithmiques

Beaucoup de connaisseurs estiment que la surévaluation des actions est tellement évidente (le S&P affiche un stratosphérique PER de 28) que justement, « tout le monde » est couvert. Nous n’allons pas leur jeter la pierre, nous sommes les premiers à considérer qu’il serait plus que téméraire de se comporter comme si « rien ne pouvait arriver »… parce qu’aucune consolidation égale ou supérieure à 1% ne s’est plus produite depuis 110 séances. Nous savons également que certaines grosses mains pourraient être tentées par une « opération commando » visant à détruire les positions short qui se sont accumulées à mesure que les actions s’envolaient en mode haricot magique. A la veille de la séance des quatre sorcières (Gilles vous expliquait, il y a un an tout pile, pourquoi ces journées étaient particulièrement dangereuses), ce pourrait être dévastateur pour ceux qui sont en peu trop exposés et qui n’auront que 24 heures pour tenter de se sortir d’affaire.

Bien sûr, tirer les cours à partir des valorisations actuelles, c’est jouer avec le feu… Mais rappelez-vous que les marchés ne sont plus là pour déterminer un niveau indiciel ou obligataire qui ait un sens économique. Leur vocation est de plumer les joueurs psychologiquement vulnérables ou trop légers pour suivre de grosses enchères. Alors vendredi à 14h30, le coup sera joué. Certains auront jeté une « bonne main » parce qu’ils refuseront de tenter un quitte ou double avec des requins qui ont la Fed de leur côté, avec un VIX plaqué en un instant à son plancher historique des 10,60, induisant un degré de confiance absolu — en fait, le terme de « complaisance » serait plus approprié.