Vraiment, Wall Street est heureux… le temps-éclair d’un SnapChat ?

 | 07/03/2017 11:34

À quoi comparer Wall Street et plus généralement les marchés financiers ? Les métaphores adéquates commencent à faire défaut. Nous avons déjà évoqué les méduses échouées, le junkie shooté à l’héroïne, le thermomètre en plâtre sur lequel on peint chaque soir une température printanière, l’orchestre qui enchaîne fox-trot et polkas sur le pont du Titanic en train de couler… Oui, nous avons essayé beaucoup d’images y compris celle du « funiculaire algorithmique » dont le moteur carbure à la fausse monnaie. C’est d’ailleurs peut être celle qui décrit le mieux les marchés américains depuis le 2 février dernier. Celle qui nous vient à l’esprit depuis vendredi serait « le ravi de la crèche » pour lequel tout est bonheur, joie et félicité.h2 I’m so happy/h2

Il y a tout juste une semaine, Wall Street savourait la perspective de voir la Fed patienter jusqu’à la présentation du plan fiscal « jamais vu » de Donald Trump. Janet Yellen déplorait, devant le Congrès, la médiocrité de la croissance et avait souligné la modération des pressions inflationnistes. Cela avait donné lieu à une succession historique de séances de hausse sans le moindre retracement baissier. Mais Wall Street échappe, vendredi dernier, à une consolidation grâce… à la confirmation qu’une hausse de taux sera initiée dès le 15 mars et que le scénario d’un triple tour de vis monétaire en 2017 (sur 9 mois) correspond à la définition d’une « hausse graduelle » du loyer de l’argent. Alors certes, le terrain avait bien été préparé : toutes les déclarations des Membres de la Fed (patron des banques centrales de région) sont allées dans le même sens la semaine dernière, que les présidents soient ultra-colombe ou ultra-faucon. Les indices US n’ont pas réagi immédiatement aux propos de Janet Yellen sur les taux vendredi et ne sont ressortis du rouge que très lentement à partir de la mi-séance avant terminer dans le vert, in extremis et au prix de mille hésitations. Je parle bien d’hésitations et non pas d’un bras de fer homérique entre bulls et bear… Car c’était plutôt quelque chose qui s’apparentait à un courant d’air tellement ténu qu’il ne parvenait ni à ouvrir complètement une porte ni à la refermer d’un claquement sec.

h2 Snap (NYSE:SNAP) : +72% en deux séances. La fusée boursière/h2
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Le seul véritable coup de Sirocco, c’est Snap qui l’a fait souffler : après avoir clôturé sa première séance de Bourse à +44% (par rapport à son prix d’IPO de 17 $), le titre s’envolait de +20% à 29,4 $ peu après l’ouverture. Un véritable krach à la hausse de +72% en 48H… avant de clôturer de nouveau sur un gain de +10,5% à 27,10 $.