Taux de chômage norvégien stable, pas de rebond pour Noël ?

 | 25/11/2015 13:54

h2 Le Père Noël nous rendra-t-il visite cette année ? (par Arnaud Masset)

L'année touche à sa fin et le marché compte, comme d'habitude, sur le traditionnel rebond de Noël pour terminer 2016 sur une note positive. Ce n'est toutefois pas encore joué, au vu des quelques nuages commençant à assombrir l'horizon. En premier lieu, les tensions géopolitiques autour de la Syrie pourraient faire dérailler ledit rebond, les investisseurs préférant se tourner vers la sécurité. Les actifs susceptibles de profiter d'une escalade de la crise sont l'or, le pétrole brut et les valeurs de la défense. Il semble cependant que la Turquie et la Russie souhaitent apaiser la situation et la résoudre pacifiquement.

En deuxième lieu, les dernières statistiques américaines ont déçu. La première révision du PIB du troisième trimestre est ressortie à peu près en ligne avec les attentes, à 2.1% t/t (annualisé), contre 1.5% en première estimation. La glissade des prix de l'énergie soutiennent la consommation, mais les dépenses des ménages, qui sont le premier moteur de la croissance, ont reculé à 3% t/t (annualisé), contre 3.2% en première estimation. De plus, la révision à la hausse des stocks, dont les niveaux restent élevés, pèse sur la croissance du quatrième trimestre.

Le rebond de Noël n'est donc pas chose faite. Les investisseurs s'emploient actuellement à sécuriser leurs gains, alors que la plupart des indices boursiers sont proches de leurs plus hauts historiques.

h2 Norvège : taux de chômage inchangé/h2

Les traders s'intéressaient de près à la publication du taux de chômage norvégien, qui est ressorti stable à 4.6%, alors que des craintes persistaient quant à la poursuite de la tendance négative. En effet, en2014, le chômage était de 3% et il n'a cessé de se détériorer depuis. Son niveau demeure pourtant acceptable et beaucoup de pays s'en satisferaient. Quoi qu'il en soit, la Norvège reste proche du plein emploi. Pour l'instant, la tendance négative résulte essentiellement des revenus pétroliers, qui constituent la majeure partie de l'économie du pays. Si les cours de l'or noir sont remontés de $40 à $43 le baril, ils restent très bas et la volatilité est extrêmement élevée dans un contexte de surproduction.

Du fait des incertitudes mondiales dans le secteur, les grands groupes pétroliers et gaziers norvégiens ont déjà annoncé la réduction de leurs investissements en exploration en 2016. Nous n'anticipons pas de redressement des cours du pétrole au premier semestre 2016. Au cours des sept dernières années, les investissements norvégiens ont triplé. Aujourd'hui, le secteur connaît un ralentissement et le PIB devrait accuser un recul l'an prochain. L'USD/NOK est appelé à s'apprécier. Il s'achemine vers les 9.00.

h2 Marché des matières premières (par Peter Rosenstreich)/h2
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L'impact de la baisse du pétrole transparaît maintenant dans les données économiques canadiennes. Les perspectives d'une reprise des cours du brut étant limitées, un nouvel affaiblissement de l'économie du pays est à prévoir. Le Canada s'emploie à rééquilibrer son économie afin qu'elle dépende moins des matières premières. Il est exposé aux effets négatifs du resserrement de la politique monétaire de la Fed, ce qui implique que le CAD a tendance à s'apprécier. Pour compenser la vigueur du loonie, la BoC devra procéder à un nouvel assouplissement. De son côté, l'AUD devrait surperformer ses homologues du groupe des devises matières premières. Il a récemment fait preuve de plus de résilience face à la volatilité du dollar, et d'une certaine sensibilité aux prix des matières premières et aux attentes de croissance de la région. La RBA s'est montrée plus optimiste quant aux perspectives intérieures, mais aussi préoccupée par les événements extérieurs. Si l'aussie a été poussé à la baisse face au dollar par la chute des cours des matières premières, il reste ferme contre le NZD. Sur le front des données australiennes, les travaux de constructions ont reculé de -3.6% au troisième trimestre, contre 2.0% attendu et 2.1% (après révision à la hausse) au deuxième trimestre. Les vacances d'emplois qualifiés ont cependant augmenté de 0.6% m/m en octobre, contre un bond de 1.1% (après révision à la baisse) en septembre. Le gouverneur de la banque centrale australienne Glenn Stevens a laissé entendre ce jour qu'un nouvel abaissement des taux n'était pas d'actualité.

AUDUSD - Further Bullish Gains