Statu quo de la BNS

 | 15/09/2016 13:47

h2 Communiqué optimiste de la BNS (par Arnaud Masset)

Comme attendu, la Banque nationale suisse n'a pas modifié sa politique monétaire et a répété qu'elle resterait active sur le marché des changes pour prévenir une nouvelle appréciation du franc. Elle a maintenu le taux d'intérêt appliqué aux avoirs à vue à -0.75%, et la marge de fluctuation du Libor à trois mois reste comprise entre -1.25% et -0.25%. Comme prévu, elle a revu en légère baisse ses prévisions de croissance et d'inflation. Elle s'attend à ce que l'inflation franchisse le seuil des 1% au premier trimestre 2019, au lieu du premier trimestre 2018 estimé en juin. A court terme, l'inflation devrait à peine atteindre le seuil neutre d'ici la fin de l'année, en raison de perspectives économiques mondiales un peu moins favorables. Quant à la croissance, la BNS a constaté la surprenante reprise solide du deuxième trimestre, où le PNB a progressé de +2% a/a. Toutefois, elle anticipe une croissance plus modeste au deuxième semestre, du fait du ralentissement de l'Europe. Le communiqué s'est globalement révélé optimiste, même si la banque centrale n'a pas manqué de réaffirmer sa détermination à défendre le swissie.

A long terme, la situation a changé. La BNS restera en mode attentiste. A cet égard, l'évolution de l'Europe est surveillée de près. La BCE maintient sa politique monétaire inchangée, préférant conserver ses cartouches. Toutefois, les problèmes liés au Brexit commencent à peine à se faire jour sur le plan tant économique que politique, et pourraient se répercuter sur le franc dans les mois à venir.

Les interventions de change directes et les taux d'intérêt resteront les outils de prédilection de la BNS, dont le mandat est la stabilité des prix, avec une focalisation sur la surévaluation du franc. Les interventions se sont révélées difficiles à poursuivre sur une longue période, mais demeurent extrêmement efficaces sur le court terme pour décourager les spéculateurs. A plus longue échéance, les taux négatifs semblent être l'option préférée de l'institution monétaire. C'est une manière simple de maintenir le différentiel de taux avec l'euro, en rendant le CHF moins attractif. Compte tenu de la conjoncture actuelle, la BNS pourrait rester indéfiniment sur la même ligne sans problème. Elle ne réagira qu'en cas de "choc" menaçant le taux de change de l'EUR/CHF.

h2 Probable recul des ventes de détail US (par Yann Quelenn)/h2

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Les chiffres de la consommation américaine d'août sont au menu du jour. Le mois dernier, ils se sont établis en territoire négatif à -0.1%, hors automobile et essence. Ironiquement, un recul entraînera sans doute une hausse boursière, dans la mesure où les marchés ajusteront à la baisse la possibilité d'un tour de vis de la Fed avant la fin de l'année. Les investisseurs sont en quête de rendements et les marchés actions représentent une excellente opportunité, puisque le coût de l'argent est très bas.

Nous pensons que l'économie américaine est fragile et qu'elle n'est pas en cours de redressement. Les données économiques demeurent faibles ou modérés. La production industrielle, par exemple, envoie des signaux contrastés. Cet indicateur n'a plus enregistré trois mois consécutifs de progression depuis plus de deux ans. Le dollar devrait donc s'affaiblir au cours des semaines à venir, avec la réévaluation de la probabilité d'un relèvement des taux de la Fed. Une stratégie solide consiste à acheter/vendre le dollar quand la probabilité d'un resserrement atteint un plancher/sommet. Pour décembre, nous vendrions le dollar, car une hausse des taux semble trop attendue.

USD/CAD - Monitoring Resistance At 1.3253.