Total : un petit coup de pompe ?

 | 27/05/2016 09:41

Malgré une année 2015 difficile, marquée par la baisse du pétrole et des ressources énergétiques fossiles de manière générale, Total (PA:TOTF) ne se laisse pas aller, loin de là. Le groupe continue en effet d’investir : non pas dans de nouvelles techniques de forage ou dans de nouvelles plateformes offshore, mais dans les énergies vertes.

L’entreprise française vient de lancer une OPA amicale de 950 millions d’euros sur Saft (PA:S1A) (fabricant français de batterie, leader mondial de son secteur) soit 36,50 euros par action. Le conseil de surveillance a par ailleurs approuvé ce rachat à l’unanimité ; ainsi, il ne manque plus que la validation par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) pour finaliser cette démarche. Celle-ci s’inscrit dans la nouvelle politique de Total visant à se diversifier et à augmenter ses capacités de productions d’énergies renouvelables. Pour appuyer cette vision novatrice de l’entreprise, le P-DG de Total, Patrick Pouyanné, avait déclaré en avril dernier : « Le XXIème siècle sera électrique ». Le géant français avait déjà initié ce virage en devenant l’un des principaux actionnaires de l’entreprise Américaine SunPower en 2011. Il est aussi devenu l’un des premiers producteurs d’énergie renouvelable au monde.

L’acquisition de SAFT aidera le géant pétrolier dans l’utilisation et le remplacement des batteries indispensables au fonctionnement des plateformes d’extraction de pétrole offshore. Pour Patrick Pouyanné : « L’adossement de SAFT Groupe à Total permettra à SAFT de devenir le fer de lance du groupe dans le secteur du stockage d’électricité ».

Cependant, c’est au même moment que le leader pétrolier français a décidé de diminuer sa présence dans la chimie avec la mise en vente de la société allemande Atotech. Cela marque encore la politique de réorganisation de Total. De plus, Patrick Pouyanné a soutenu cette vente en expliquant que « le métier d'Atotech ne s'inscrit plus dans la vision stratégique du groupe ». Depuis plusieurs années, Total a choisi de se délester de ses activités en chimie, non compatibles avec la politique stratégique du groupe tournée vers le développement d’énergies vertes.

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Ainsi, en quelques années, le groupe a-t-il arrêté la production d’engrais, de matériaux composites et d’adhésifs. En février 2015, Total avait par exemple finalisé la vente de sa filiale Bostik (leader mondial de l’adhésif) à un autre groupe français: Arkema pour la somme de 1,74 milliard d’euros.

Pour finir, malgré une conjoncture sectorielle compliqué pour la major française, elle met en place une politique de diversification de son activité pour peut-être un jour devenir une major de l’énergie renouvelable.


Décollage haussier ou poursuite du drapeau ?