S&P500, BITCOIN : Deux consolidations sous surveillance

 | 04/09/2019 10:07

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

De retour de trois semaines salutaires de vacances, j’ai constaté que rien n’avait vraiment bougé sur les indices, en tous les cas du strict point de vue chiffré.

Grosso modo, la partie de ping-pong entre la Chine et les Etats-Unis s’est poursuivie, voire intensifiée, avec un Oncle Sam bien décidé à faire plier un Empire du Milieu qui, lui, n’a aucunement l’intention de tendre l’autre joue.

Toutefois, après l’instauration de nouvelles taxes douanières de la part de Pékin, une mesure à laquelle Donald Trump n’a pas tardé à répliquer, invitant même purement et simplement les entreprises américaines à quitter le sol chinois, l’heure est à la temporisation.

Depuis la tenue du sommet du G7 à Biarritz, le président américain tente visiblement de tempérer ses ardeurs. Il a ainsi évoqué une poursuite des contacts avec l’administration chinoise, une rencontre étant toujours au programme ce mois-ci, tandis que cette dernière milite pour régler ce grave différend « dans le calme ».

Cette interminable guerre commerciale n’est évidemment pas terminée, loin de là, mais l’accalmie actuelle a redonné le moral aux investisseurs. D’autant qu’en parallèle, la Chine a annoncé plusieurs mesures de soutien à son économie, au premier rang desquelles de nouveaux investissements dans les infrastructures. Ceux-ci paraissent d’autant plus opportuns que les indicateurs d’activité parus ce week-end ont encore mis en lumière la faiblesse persistante du secteur manufacturier le mois dernier.

Bref, le répit sur le front commercial et les bonnes intentions de Pékin pour atténuer les effets du ralentissement économique dans l’Empire du Milieu permettent aux indices boursiers de se stabiliser. Et de passer outre l’entrée en vigueur depuis 48 heures de nouveaux droits de douane respectifs sur les importations mutuelles de la Chine et des Etats-Unis…

Une temporisation salutaire pour le bitcoin

Graphiquement, la conséquence est un CAC40 qui a renoué avec les 5 500 points, avec même une légère surperformance par rapport à Wall Street à la faveur d’une nouvelle décrue de l’Eurodollar sous les 1,10 $ à la fin août (conséquence directe des propos tenus la semaine dernière par la future présidente de la BCE). Outre-Atlantique, le S&P500 consolide de son côté dans un range horizontal assez clairement délimité.