Renault par 1.000 euros: une obligation « ex-coupon » fiscalement attractive

 | 28/11/2018 10:18

Alors que Renault (PA:RENA) se voit privé de son patron emblématique Carlos Ghosn, emprisonné pour soupçons de malversations financières, les investisseurs ont revu à la hausse leur prime de rendement pour souscrire la dette émise par le constructeur.

Ainsi, l’obligation remboursable dans six ans par le géant français de l’automobile a vu son rendement purement et simplement doublé en l’espace d’une semaine, avoisinant désormais les 2,20%.

Le cours de l’obligation a décroché à l’avenant, s’affichant sur les écrans autour des 93% du nominal, ce qui rend l’obligation « attractive » d’un point de vue fiscal pour l’épargnant.

Pour mémoire, acheter une obligation sous les 100% du nominal permet à l’investisseur résident belge de réaliser une partie du rendement offert par l’obligation en exemption d’impôt.

Le taux d’imposition effectif, développé par la Société de Bourse Goldwasser Exchange, est là pour le quantifier. Au plus il est faible, au moins l’épargnant voit son rendement impacté par le précompte. Dans le cas de l’obligation sous revue, le T.I.E se monte à 14,2%.

Notée « BBB » par Standard & Poor’s, en catégorie investissement, ajoutons que l’obligation peut être achetée « ex-coupon » en passant par les services de la Société de Bourse Goldwasser Exchange, ce qui permet d’éviter les intérêts courus. Bon à savoir.

h2 En détention depuis le 19 novembre/h2

Depuis son arrestation à Tokyo il y a deux semaines, les rumeurs dans la presse la presse japonaise continuent d’aller bon train quant aux pratiques de Carlos Ghosn.

Cette semaine, un quotidien nippon (l’Asahi Shimbun) annonçait que le sulfureux dirigeant aurait fait passer dans les comptes de Nissan (T:7201) des pertes sur des investissements personnels lors de la crise financière de 2008.

On précisera que pour l’heure, Carlos Ghosn est soupçonné d'avoir certifié, en tant que PDG de Nissan, des rapports financiers tout en sachant qu'ils comportaient des inexactitudes concernant ses propres revenus. Selon le bureau du procureur, qui n'a pas donné de plus amples informations, il les aurait minimisés d'un milliard de yens par an (soit 7,7 millions d'euros), pendant cinq ans.

On rappellera qu’à l’inverse de Renault, le conseil d'administration de Nissan a évincé Carlos Ghosn de la Présidence. Selon des sources de Reuters au fait du dossier, Renault, qui détient 55% du capital de Nissan, aurait pourtant exhorté in extremis son partenaire d'alliance à reporter sa décision.

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Renault fait partie avec Nissan et Mitsubishi Motors d’une alliance commune forgée en 2002 qui domine aujourd’hui les ventes automobiles à l’échelle mondiale.

A ce jour, le conseil d'administration de Renault s'est abstenu de démettre Carlos Ghosn de ses fonctions de PDG. Mitsubishi Motors, au même titre que Nissan, a lui aussi déchu Carlos Ghosn de son titre de président du conseil d'administration.