Qui va payer les creux ?

 | 04/07/2017 11:24

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Au moment où j’écris ces quelques lignes, tout se déroule comme je le décrivais dans ma vidéo de vendredi et tel que Gilles Leclerc l’anticipait partant d’une approche complètement différente mais ô combien pertinente et complémentaire : après l’épisode de faiblesse de la semaine passée (de mardi à vendredi), un pull-back haussier s’est matérialisé hier. Son amplitude en préouverture lundi matin dépassait les 0,8%, et avec une clôture à +1,42%, plus de la moitié du terrain perdu la semaine passée a été regagnée. Mais revenons sur le trou d’air de la semaine dernière. Il y a fort longtemps qu’un repli hebdo supérieur à 2,5% ne s’était pas matérialisé (depuis près de 8 mois en fait). Nous n’avions eu aucune correction de plus de 100 points (-2%) depuis le début de l’année.

On ne pouvait même plus invoquer le dicton : « quand les banques centrales arrosent, payez tous les creux »… car il ne s’est produit aucun creux depuis le Brexit, les banques centrales ayant décidé de profiter de l’occasion pour désintégrer les derniers vendeurs (short sellers) à coup d’injections de type POMO aussi discrètes que massives. Les POMO ? Oui, ce sont des prêts très court terme au profit des initiés, lesquels arrachent les cours à la hausse et défoncent ceux qui se mettent en face d’eux (comme un bluffeur qui fait tapis au poker)… Ces avances ne sont évidemment pas prises en compte dans le bilan mensuel des banques centrales puisque c’est du très court terme. Ni vu ni connu dans les comptes, mais pour ceux qui croient encore aux « fondamentaux », c’est un cauchemar ! Parce que le seul fondamental devant être pris en compte, c’est que c’est la banque centrale qui fixe le prix des actifs – pas cette abstraction dénuée de toute substance que les opérateurs appellent encore « le marché ». Comme la plupart des opérateurs l’ont bien compris et que le parallèle entre l’argent imprimé et la courbe des indices boursiers évoluent parfaitement à l’unisson, plus personne ne vend de papier, sauf dans le cadre d’une rotation sectorielle qui ne modifie pas le pourcentage des actions dans les portefeuilles, mais seulement le profil le risque.

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