Quel flux de données utilisez-vous ? Un exemple concret avec Orange

 | 22/11/2017 12:33

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

J’aimerais aujourd’hui faire une petite pause dans l’analyse des marchés, et vous entretenir d’un sujet absolument primordial mais très peu traité dans les livres consacrés à l’investissement et au trading. Pourtant, ce « petit détail », n’en est pas un. Il s’agit de décider si vous vous basez sur des cours réels ou sur un historique de prix « ajusté aux dividendes ».

En gros, vous avez le choix, soit d’afficher vos graphiques avec le cours spot, réel ; soit de réinjecter les dividendes. La différence est la même qu’entre le CAC40 et le CACGR (Global Return).

Et cette différence entre ces deux types de données peut être énorme. Elle modifie la lecture que vous avez du marché car le niveau et l’orientation des supports, les figures graphiques, les canaux de tendance ne seront pas les mêmes. L’un n’est pas meilleur que l’autre, a priori… il faut juste comprendre ce que vous faites, quel cours vous choisissez et pourquoi vous le choisissez.

▶ Quand les cours de vos graphiques ne sont pas réels

Saviez-vous que la majorité des flux proposés sur les plateformes donnent des prix modifiés a posteriori ? Des cours « ajustés des dividendes », qui n’ont donc plus rien à voir avec ce qu’ils étaient en « réel » dans le passé ? Or plus une action distribue de dividendes et plus on remonte loin dans l’historique, plus la différence devient importante. Et oui, cela compte énormément ensuite pour vos prises de décision.

Avant d’investir, on regarde toujours où l’on met les pieds. Autrement dit, pour mettre le maximum de chances de son côté, on bâtit un plan de trade visant à savoir « où, quand et comment » intervenir, et pour quel risque. Ensuite, seulement, on décide de prendre position – ou pas. La première des premières choses à faire pour bâtir un plan de trade, c’est de réaliser un cadrage graphique du sous-jacent que l’on veut travailler.

Ce cadrage permet de mettre en évidence les zones où les intervenants qui font le marché (les « grosses mains ») abattent leurs cartes. En voyant la réaction des prix sur certains niveaux, on voit si les grosses mains passent à l’achat ou à la vente. Pas inutile à connaître, vous vous en doutez. Ce sont donc ces zones que l’on va cibler et sur lesquelles on va s’appuyer pour et élaborer nos plans de trade.

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▶ Le détail donne le tableau d’ensemble

Si vous suivez mes élucubrations dans La Bourse au quotidien, vous connaissez le principe de TOUS les plans de trade que je partage avec vous.

1 – On cible une zone de support graphique majeure qui apparaît en UT hebdo ou mensuelle. C’est là où les « grosses mains » interviennent. 2 – Principe de l’analyse dynamique, que j’ai développée et que j’applique. Si une action doit réagir sur un niveau détecté en UT de long terme, alors nous devons OBLIGATOIREMENT avoir d’abord un signal sur une vue de court terme. Logique : ce sont les UT minutes, qui forment les UT heures, qui forment les UT jours, qui forment les UT hebdo, qui forment les UT mensuelles, etc. Donc pour que l’UT hebdo donne un signal, il faut que ce signal se retrouve dans toutes les strates inférieures. C’est un peu comme dans un tableau pointilliste si vous voulez : les petites touches minuscules forment un tableau quand on prend du recul.

Si vous n’avez pas le même cours au départ, donc en UT minute, en cours réel, alors vous n’aurez pas le même tableau d’ensemble. Maintenant, que le décor est planté, prenons l’exemple de Orange (FR0000133308) pour réaliser à quel point le choix du type de flux est important.

▶ Orange : avec ou sans les dividendes intégrés au cours ?

Orange distribue un bon dividende (4,5% à l’année). Début novembre, j’en ai fait un nouveau plan de trade. Le premier graphe, que je remets ci-dessous, c’est un cadrage effectué sur des cours « réels », c’est-à-dire non ajustés des dividendes rétroactivement. Les prix de chaque bougie, même passée, reflètent les cours réels. Pas de « tripatouillage », pas d’ajustement venant les modifier.