Prudence sur l’euro-dollar ! C’est l’indice Big Mac qui nous le dit…

 | 17/07/2018 11:50

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Je vous écris ce nouvel article depuis le pied de la montagne Sainte-Victoire, ce qui ne manque pas de sel au surlendemain de la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde.

Même si le soleil provençal n’incite guère à la productivité, ne nous laissons pas bercer par le chant des cigales et regardons aujourd’hui un indicateur créé par le journal The Economist, l’indice Big Mac.

Cet indicateur utilise la méthode de la parité du pouvoir d’achat PPP (« Purchasing Power Parity »), qui consiste à définir l’équilibre entre deux devises qui permette d’acheter un même panier de biens.

En comparant le prix d’un Big Mac à travers le monde avec les valeurs immédiates des paires de devises, nous pouvons en déduire un potentiel différentiel de valorisation.

En effet, les prix des devises à court terme sont impactés par la notion de risque et d’anticipation de politique monétaire. A long terme, on peut cependant considérer que les prix de ces monnaies varieront toutes pour tendre vers l’équilibre de la PPP.

Que nous dit l’indice aujourd’hui ? D’abord que seules les devises suédoises et suisses ont résisté à la pression du dollar américain.

Ensuite qu’un Big Mac coûterait en moyenne 4,04€ en zone euro et 5,51$ aux Etats-Unis. Le taux de change implicite serait donc de 0,73, soit un euro-dollar à… 1,36$. Le taux actuel étant de 1,17$, la sous-valorisation atteint environ 14%.