Prévisions Hebdo: La Libye pourrait influencer le pétrole, le Palladium vise 3000$

 | 21/01/2020 11:53

Deux semaines après que le pétrole ait peu réagit à son plus grand test de risque depuis des années, la Libye a lancé une nouvelle grenade politique sur le marché.

C'est une autre histoire dans le domaine des métaux précieux, cependant, le palladium ne perdant pas sa dynamique et se dirigeant vers un test de 3 000 dollars l'once.

La Libye, qui avait été la cause du retour du brut au-dessus de 100 dollars le baril un an seulement après la crise financière, lorsque le dictateur arabe Kadhafi a été chassé du pouvoir au printemps 2010, est de nouveau en tête du marché pétrolier.

Mais les négociants ne semblent pas trop inquiets de la menace que représente la Libye, peut-être parce que leur attention se porte désormais davantage sur les monstrueuses accumulations de stocks de carburant américains au cours des deux dernières semaines.

h2 La menace de la crise de l'offre/h2

Mardi, on a pu apprendre que la production de pétrole de la Libye pourrait bientôt tomber à 72 000 barils par jour, contre 1,2 million de barils par jour habituellement. Cette baisse est due à un blocus sur les livraisons de pétrole hors de l'Etat nord-africain imposé par Khalifa Haftar, un chef de guerre libyen qui, selon le gouvernement de Tripoli, reconnu internationalement, pourrait devenir le prochain Kadhafi.

La menace libyenne survient exactement 14 jours après que les États-Unis et l'Iran aient évité de peu une guerre, laissant le Moyen-Orient, qui produit 40% du pétrole mondial, en paix relative.

Pourtant, le calme qui a suivi les tirs de roquettes du 6 janvier par Téhéran sur les bases aériennes américaines en Irak - après l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani - peut être remis en question. Deux autres roquettes auraient atterri devant l'ambassade américaine à Bagdad lundi, bien que, là encore, il n'y ait pas eu de victimes.

Dans le cas de la Libye, les analystes estiment qu'au moins 800.000 barils par jour ont pu être perturbés depuis samedi, dont 300.000 bpj provenant d'El Sharara, son plus grand champ pétrolifère. La National Oil Corp de Libye avait déclaré un cas de force majeure, ou une dérogation aux obligations contractuelles, sur les chargements de brut en provenance d'El Sharara et du champ pétrolifère d'El Feel, dans le sud-ouest du pays.

h2 La Libye pourrait changer la donne pour le pétrole... ou pas/h2
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La situation libyenne pourrait changer la donne pour le pétrole, si on la laisse perdurer.

Pourtant, au moment où nous écrivons ces lignes, le Brent, la référence mondiale pour le pétrole brut, a baissé de 17 cents, soit 0,3 %, à 58,41 dollars dans les échanges asiatiques de mardi.