Pas de dividendes cette année ?

 | 26/03/2020 14:02

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

La pandémie de coronavirus et le confinement mondial qui en découle ont sans surprise donné lieu à de nombreux profit warning.

Les secteurs du BTP, de l’aéronautique, de l’hôtellerie ou encore du tourisme paient un tribut particulièrement lourd à la dramatique propagation du Covid-19 et au sein du CAC40, Vinci (PA:SGEF) ou encore Airbus Group (PA:AIR) ont notamment fait une croix sur leurs estimations au titre de 2020.

Idem pour Icade (PA:ICAD), TF1 (PA:TFFP) et hier, des sociétés aussi différentes qu’Ipsen (PA:IPN), Lagardère et Nexans (PA:NEXS).

Vu l’incertitude générale, l’exercice des prévisions est devenu hautement aléatoire, pour ne pas dire impossible, et l’Hexagone n’est évidemment pas le seul concerné. Avant-hier, et pour ne citer que deux exemples, le géant allemand de la sidérurgie ThyssenKrupp (DE:TKAG) et Twitter (NYSE:TWTR) ont en effet retiré eux aussi leurs objectifs pour l’année en cours.

On voit mal comment cette vague de renoncements pourrait cesser, d’autant que la saison des comptes trimestriels commencera au début du mois prochain.

Dans cet environnement dégradé, bon nombre d’acteurs de la cote ont par ailleurs dû se résoudre à rogner partiellement ou totalement le montant des dividendes devant être versés dans les prochaines semaines. C’est notamment le cas de Tarkett (PA:TKTT) et d’Airbus Group. Déjà cité lui aussi, Lagardère a ramené son coupon de 1,30 à 1 € hier, tandis que JCDecaux (PA:JCDX) l’a annulé purement et simplement dans le but de « renforcer (la) liquidité ».

Evoqué avant-hier dans ces colonnes, le cas d’Unibail-Rodamco-Westfield n’est pas différent. A noter au passage que la foncière a également été l’un des rares titres à trébucher hier (de plus de 12% tout de même), à contre-courant du rebond général.