Nouveau départ pour Hamon en ce début d’année 2017

 | 22/02/2017 12:23

Avec une action qui a perdu un tiers de sa valeur sur un an et un emprunt obligataire qui offre un rendement supérieur à 10%, Oblis a tenté de comprendre ce qu’il se passe pour le groupe Hamon.

Pour rappel, la société se positionne en tant que leader sur ses marchés de niches que sont les systèmes de refroidissement, les systèmes de contrôle de qualité de l’air, les échangeurs de chaleur, les chaudières de récupération de chaleur et les systèmes de désulfurisation. Hamon dessert une clientèle principalement composée de centrales électriques et de sociétés actives dans l’industrie lourde. Le groupe est un EPC (« Engineering, Procurement and Construction »), ce qui signifie qu’il ne fait que très peu de production mais que sa valeur ajoutée réside dans l’ingénierie, l’approvisionnement et la gestion de la construction.

h2 Chute du cours de l’action/h2

Après une phase de croissance importante ces dernières années et de gros investissements injectés dans le développement, Hamon connait maintenant une période plus difficile, comme le soulignent ses résultats. L’année 2015 a été teintée de rouge et les résultats 2016, attendus pour ce vendredi 24/02, s’annoncent moins bons que ceux de l’année précédente. Les cours du pétrole y ont eu un rôle à jouer puisque certains gros projets du groupe ont été annulés – les revenus des contractants dépendant presque exclusivement de l’or noir. Les incertitudes au Moyen-Orient n’aident donc pas le groupe, sachant que ce dernier compte l’Arabie Saoudite dans le haut de sa liste de clients.

h2 Mesures prises par le groupe/h2

Pour répondre aux différents défis que sont ces incertitudes ou encore le ralentissement de la croissance économique, le groupe a décidé de prendre le taureau par les cornes en opérant une augmentation de capital ainsi qu’un changement au niveau du conseil d’administration et du management. Pour la première fois depuis sa création en 1987, la société n’est plus dirigée par un membre de la famille fondatrice. Le nouveau directeur général, Bernard Goblet, souhaite remettre le groupe dans la bonne direction. L’objectif est de consolider le groupe, en se reposant sur une stratégie orientée sur la stabilité des revenus et de limiter la dépendance au nombre de commandes afin d’être capable d’évoluer dans ce marché plus compliqué.

h2 Endettement du groupe/h2
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Le groupe belge est présent sur le marché secondaire avec une obligation remboursable en 2020. Au coupon de 5,50%, cet emprunt offre un rendement de plus de 8%, sur base d’un cours d’achat de 92,83% du nominal. L’émission est de type senior non-sécurisé et est libellée par coupures de 100.000 euros.

Aux créanciers inquiets d’une potentielle restructuration de la dette, Christian Leclercq, CFO d’Hamon, se veut rassurant, mentionnant le soutien des banques sur les trois années à venir ainsi que la récente augmentation de capital qui s’est déroulée avec succès. Il n’est dès lors pas question de restructuration à l’heure actuelle.

En plus des 55 millions d’euros de dette obligataire, le groupe compte 112,5 millions de crédits renouvelables et 267,5 millions de lettres de crédit et souffre donc d’un niveau de dette relativement élevé.