Netflix va-t-elle vraiment profiter de l'épidémie de Coronavirus ?
Investing.com | 11/03/2020 10:28
Les corrections boursières majeures sont souvent considérées comme des opportunités idéales par les investisseurs à long terme pour acquérir des actions d'entreprises solides et de grande valeur à des prix très bas. La chute actuelle, déclenchée par l'épidémie mondiale de coronavirus, n'est pas différente. Les investisseurs à long terme surveilleront de près le bon moment pour en profiter.
Bien sûr, personne ne sait combien de temps cela va durer. Mais, selon Benjamin Graham, le grand analyste des investissements du XXe siècle et le mentor de Warren Buffett, les investisseurs devraient se réconcilier avec la probabilité que les actions chutent de 33 % ou plus au moins une fois tous les cinq ans.
À la clôture de lundi, le Dow, le S&P 500 et le NASDAQ Composite se situaient à environ 19 % en dessous de leur plus haut niveau de tous les temps, qu'ils ont atteint à la mi-février, alors qu'ils s'efforçaient de poursuivre leur tendance haussière amorcée il y a dix ans.
Donc, si vous êtes un investisseur qui reste sur la touche avec des liquidités, la récente chute des actions pourrait bientôt vous offrir la possibilité d'acheter certaines des meilleures actions disponibles à des prix considérablement réduits. Aujourd'hui, nous avons choisi Netflix Inc (NASDAQ:NFLX), afin d'analyser si ses actions sont positionnées pour mieux performer dans ce marasme.
Le géant du divertissement en continu résiste assez bien à la liquidation actuelle, qui a frappé de plein fouet les valeurs technologiques à forte croissance. Cette résistance inattendue fait suite à la performance lamentable de Netflix en 2019, qui a vu ses actions rester loin derrière le rallye qui a poussé tant d'autres méga valeurs technologiques à de nouveaux sommets.
Mais au cours du mois dernier, Netflix a été le nom le plus performant parmi les FAANG, le groupe de cinq méga-bourses technologiques qui comprend Apple (NASDAQ:AAPL) et Amazon (NASDAQ:NASDAQ:AMZN). Ces titres ont été parmi les plus grands contributeurs à la reprise prolongée du marché qui a porté le S&P 500 à un record de 3 3923,62 le mois dernier.
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Avant la séance d'hier, les actions de Netflix avaient perdu environ 6 % au cours des quatre semaines précédentes, tandis que le S&P 500 avait chuté de 17 %. Le rallye d'hier a vu l'action gagner plus de 5 %, pour clôturer à 364,13 $.
h2 Le confinement profite à Netflix/h2La théorie populaire expliquant la surperformance de Netflix dans cet environnement très baissier et incertain est qu'étant l'un des titres "stay-at-home", Netflix serait un bénéficiaire de COVID-19, car ses abonnés passeront plus de temps chez eux à regarder le contenu de la plateforme de streaming.
Cette logique, pour certains analystes, n'a pas beaucoup de poids. Selon la société indépendante Needham, spécialisée dans la banque d'investissement et la gestion d'actifs, le virus pourrait en fait nuire à Netflix dont les services de streaming devraient être dans la catégorie "luxe" à un moment où les salaires des employés ont disparu.
"NFLX facture un montant fixe par mois et ne profite pas économiquement des heures de visionnage supplémentaires de ses abonnés", a déclaré l'analyste Laura Martin dans une note aux clients mardi.
Au lieu de se concentrer sur cette raison à court terme pour acheter le titre, les investisseurs devraient, selon nous, réévaluer Netflix pour d'autres catalyseurs positifs. L'un d'entre eux est qu'il faudra beaucoup plus de temps aux nouveaux entrants sur le marché du streaming vidéo pour nuire de manière significative à la position de leader de Netflix si nous devons faire face à une récession grave et prolongée.
Il sera plus difficile pour les principaux concurrents de Netflix de dépenser de manière agressive et d'étendre leur part de marché, car l'appétit pour des services de divertissement supplémentaires diminue lorsque les gens commencent à perdre leur emploi.
Les principaux concurrents Walt Disney Company (NYSE:DIS) et Apple Inc (NASDAQ:AAPL) ont tous deux lancé leurs propres services de streaming, Disney+ et Apple TV+, en novembre. À l'avenir, WarnerMedia d'AT&T Inc (NYSE:T) prévoit de lancer HBO Max en mai et NBCUniversal de Comcast Corp (NASDAQ:CMCSA) introduira son service Peacock aux États-Unis le 15 juillet.
Bien que Netflix ait raté ses prévisions de croissance des abonnés aux États-Unis pour le troisième trimestre consécutif lorsqu'elle a publié son rapport sur les résultats du quatrième trimestre en janvier, son expansion à l'étranger se poursuit sans entrave. La société basée à Los Gatos, en Californie, a enregistré une augmentation de 8,3 millions d'abonnés sur les marchés étrangers, soit plus que les 7 millions que la société attendait. Elle compte désormais 167 millions d'abonnés dans le monde, dont 60,4 millions aux États-Unis.
Certains analystes voient dans ces chiffres le bon côté de Netflix. "Il est clair que l'engagement de Disney+ est inférieur à celui de Netflix et cela renforce notre opinion que Disney+ n'est pas un substitut", a déclaré l'analyste de la Bank of America (NYSE:BAC) Nat Schindler dans une note, ajoutant que les heures de visionnage par abonné Disney+ "sont largement inférieures à celles de Netflix".
h2 Conclusion/h2Face aux sombres perspectives économiques actuelles, de nombreuses entreprises technologiques sont susceptibles de réduire leurs prévisions de croissance et leurs plans de dépenses. Dans ce scénario potentiel, Netflix pourrait être un bénéficiaire net car ses concurrents retardent leurs lancements et ont du mal à attirer des abonnés.
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