Méfiance, l’accord sur la Grèce ne résoudra pas tous les problèmes.

 | 22/02/2012 13:26

Wall Street a terminé pratiquement inchangé hier soir, les investisseurs en profitant pour empocher leurs bénéfices après l'accord sur le second plan d'aide à la Grèce. Après un week-end prolongé, l’indice Dow Jones a gagné 0,12% à 12.965,69 points, le S&P 500 a fini quasi-stable avec un gain de 0,07% à 1.362,21 points.

Très attendu par les marchés, le plan n'est cependant pas un remède miracle à tous les maux de la Grèce. Etranglé par ses mesures d'austérité, le pays ne renouera avec la croissance qu'en 2014 pour les plus optimistes, après quatre années de récession qui auront réduit le PIB de 17%,

Signe que les problèmes de la dette ne se limitent pas à la Grèce, la Commission européenne proposera mercredi de suspendre les versements du Fonds de cohésion pour la Hongrie à partir de 2013, en raison du manque de progrès de Budapest dans la réduction de son déficit budgétaire.

Dans ce contexte, il était tentant pour les investisseurs ayant joué la hausse récente du marché de prendre quelques bénéfices, d'autant plus que, mardi, l'indice Dow Jones a brièvement franchi la barre des 13.000 points pour la première fois depuis mai 2008.

Les bons indicateurs chinois profitent à toute l’Asie.

Au petit matin, l’humeur était plutôt bonne sur les marchés asiatiques qui ont terminé en forte hausse, rassurés par un indice chinois des directeurs d'achat (certes toujours en contraction), à son plus haut depuis quatre mois. A ce titre la bourse de Tokyo a gagné 0.96% à 9.554 points, dépassant le seuil clé des 9.500 points.

L'indice PMI chinois, qui mesure l'activité industrielle du pays, a progressé à 49,7 en février, contre 48,8 en janvier. L'indicateur a bénéficié aux constructeurs automobiles nippons, Nissan gagnant 2,26%, Toyota 1,81% et Honda 2,08%.

Le yen est quant à lui tombé à un nouveau plus bas de six mois face au dollar, toujours sous l'effet de l'assouplissement monétaire annoncé par la Banque du Japon la semaine dernière.             

Un accord certes ! Mais un retour de la croissance ne sera pas pour demain…

Ce matin l’indice CAC 40 démarre sur une note hésitante, les investisseurs continuant de s’interroger sur la capacité d’Athènes à mettre en œuvre les mesures d’austérité exigées en contrepartie du deuxième plan d’aide. De plus cet accord ne dissipe pas les craintes entourant l'avenir du pays, étranglé par ses mesures d'austérité et englué dans la récession. La tendance devrait néanmoins bénéficier de l’amélioration de l’activité manufacturière en Chine, signe précurseur de la santé de l’économie asiatique, et donc du carnet de commande des entreprises européennes.

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Sur le front des valeurs, les banques seront à nouveau surveillées après avoir consenti des décotes plus importantes que prévu sur les obligations grecques.

Accor, France Télécom, Schneider Electric et Valeo sont également dans l’actualité après la publication de leurs comptes annuels.

Sur le marché des changes, l'euro a progressé jusqu’au niveau des 1,3292 dollar, après l’annonce des mesures visant à restructurer la dette grecque. Ce matin la paire de devise corrige puisque nous touchons actuellement les 1.3230 $.

Au niveau de l’or noir, le baril de Brent est stable autour de 121 dollars, après avoir terminé la veille un plus haut de neuf mois à 121,66 dollars.



Daniel Gravier