L’essentiel des résultats d’Uber Technologies

 | 08/11/2019 08:10

Déficitaire, Uber Technologies (NYSE:UBER), connu avant tout pour ses services de véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC) dans plus de 700 villes à travers le monde, était attendu au tournant à l’occasion de ses résultats trimestriels. Le groupe a rapporté des résultats en demi-teinte, mais il s’attend toujours à être rentable en 2021.

Uber Technologies (NYSE:UBER) qui s’est considérablement diversifié ces dernières années, dans la livraison de repas à domicile (Uber Eats) ou encore la voiture autonome, a encaissé un chiffre d’affaires de 3,81 milliards de dollars pour les trois mois arrêtés à fin septembre, en croissance de 30% sur un an. C’est mieux qu’espéré par les analystes qui attendaient entre 3,6 milliards et 3,7 milliards, selon les sources.

Le chiffre d’affaires d'Uber (NYSE:UBER) Eats (livraison de repas) enregistre une croissance spectaculaire de 67% à 645 millions de dollars, celui du transport de personnes (l'activité historique) grimpe de 19% à 2,9 milliards.

Le montant brut encaissé à l’occasion des commandes et réservations a bondi de 29% à 16,47 milliards.

En hausse également, le nombre mensuel d’utilisateurs actifs sur sa plateforme a atteint la barre des 103 millions. Le consensus variait entre 105,5 millions et 104 millions, selon les sources.

Mais le groupe, qui dépense toujours énormément d’argent pour attirer les clients, a vu sa perte se creuser à 1,16 milliard de dollars (986 millions fin septembre 2018), sous l’effet aussi d’une charge de 401 millions liée à son introduction en bourse en mai.

Et pour l’avenir ? Uber (NYSE:UBER) a relevé de 250 millions de dollars ses prévisions pour l’ensemble de l’année, indiquant s’attendre à une perte brute d’exploitation comprise entre 2,8 et 2,9 milliards de dollars. L’entreprise ne désespère pas de devenir rentable un jour, plus particulièrement en 2021, comme l’a confirmé le CEO Dara Khosrowshahi dans un entretien à CNBC. « L’efficience et la rentabilité sont nos priorités maintenant, alors que par le passé nous privilégions une croissance rapide», a-t-il souligné. « Nos priorités sont en train de changer », a-t-il ajouté.

Ces annonces ont eu un impact négatif à Wall Street où l’action Uber (NYSE:UBER) a nettement reculé. L’expiration de la période de lock-up (le 6 novembre) a peut-être aussi joué négativement sur le titre. Pour rappel, le lock-up (blocage) correspond à la période minimale durant laquelle plusieurs actionnaires s’engagent à conserver leurs titres après l’introduction de la société en bourse. Le but est d’éviter un afflux massif de titres sur le marché directement après l’IPO.

Obtenez l’App
Rejoignez les millions de personnes qui utilisent l’app Investing.com pour suivre les marchés.
Télécharger maintenant

Au niveau obligataire, les emprunts Uber (NYSE:UBER) ont peu varié. Pour ne citer qu’elle, l’obligation Uber à maturité 1er novembre 2023 et au coupon de 7,5% cote (avec très peu d'intérêts courus) aux alentours de 102,58% du nominal. Son rendement atteint 6,74%, un niveau considérable mais en ligne avec le rating CCC+ chez Standard &Poor’s.