Les valeurs de la distribution malmenées par l'arrivée d'Amazon

 | 31/08/2017 08:40

L’arrivée retentissante du géant de l’e-commerce Amazon (NASDAQ:AMZN) dans le monde de la distribution alimentaire continue d’impacter les acteurs historiques en bourse. Ahold Delhaize (BR:DELB), Carrefour (PA:CARR) ou Tesco (LON:TSCO) pour ne citer qu’eux font en effet les frais des ambitions du groupe américain.

L’annonce du rachat par Amazon de la chaine d’épicerie Whole Food Market, pour près de 14 milliards de dollars le 16 juin dernier, avait déjà tiré à la baisse les valeurs du secteur.

La semaine passée, le géant américain suscitait encore un peu plus l'inquiétude du marché, en avertissant de la baisse, avec effet immédiat, du prix d'un certain nombre de produits bio vendus chez Whole Food.

Or, s’ils sont relativement chers, les produits bio constitueraient aussi l’un des derniers segments du marché où les distributeurs peuvent encore réaliser des marges convenables.

En d’autres termes, non content d’inquiéter les distributeurs traditionnels qui risquent de perdre d'importantes parts de marché, Amazon risque également d'impacter un peu plus les marges, dans un secteur déjà hautement concurrentiel.

En poussant ses pions dans le commerce alimentaire physique, Amazon contribue en outre à faire disparaître la frontière entre la distribution traditionnelle et en ligne, obligeant par la sorte les acteurs historiques du secteur à se positionner sur les deux segments.

Face à cette concurrence exacerbée et l’inquiétude d’une nouvelle guerre des prix, le géant américain Wal-Mart a décidé de réagir en s'aventurant sur le même terrain qu'Amazon, annonçant il y a quelques jours avoir lié un partenariat avec Google (NASDAQ:GOOGL), en rendant ses produits disponibles sur la plateforme d'achats Google Express et via la commande vocale de l'assistant du géant internet, Google Assistant.

h2 Stabilité sur le secondaire/h2

La vague d’inquiétude suscitée par Amazon dépasse ses frontières domestiques. Vendredi, de nombreuses valeurs européennes du secteur ont reculé en bourse, à l’image d’Ahold Delhaize, très exposé aux Etats-Unis, mais également Carrefour, Casino, ou encore le géant britannique Tesco.

Sur le marché obligataire, la stabilité est davantage de mise, à l’instar de l’évolution du cours de l’obligation Tesco remboursable en 2042, qui se traite non loin de ses plus hauts annuels autour des 101% du nominal.

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Libellée par coupures de 50.000 livres, elle offre un coupon fixe de 4,875% et dispose d’un rating BB+ chez Standard & Poor’s, un placement spéculatif donc. A noter que l’obligation remboursable en 2047du distributeur, rémunérée par un coupon de 5,125%, se traite au-dessus des 110% du nominal.

En bourse, Tesco perd un peu plus de 12% depuis le 1er janvier, à 180 livres l’action.