Les marchés suspendus au verdict du FOMC

 | 21/09/2016 14:26

h2 Probable statu quo de la Réserve fédérale (par Yann Quelenn)

Le compte à rebours est entamé. La Réserve fédérale fera part de sa décision sur les taux à14h EST/19h BST. Nous ne nous attendons pas à une reprise de la trajectoire de normalisation, d'autant que la Fed n'a jamais relevé ses taux lorsque la probabilité évaluée par le marché était inférieure à 60%. Or elle est actuellement de 20%. Nous restons convaincus que les données économiques actuelles, notamment concernant l'emploi et l'inflation, ne sont pas suffisamment solides pour permettre un resserrement. De plus, la dette publique américaine s'accroît à son rythme le plus rapide depuis le début de la crise. Augmenter les taux rendrait plus difficile de rembourser les intérêts sans inflation pour tuer la dette.

L'appréhension des marchés est justifiée. Une action de la Fed, aussi peu probable soit-elle, pourrait se traduire par un enfoncement dans la récession et faire éclater les bulles obligataires et boursières. Nous ne pensons pas que la Fed soit disposée à perturber les marchés financiers. Il y a quelques semaines, les propos hawkish d'Eric Rosengren ont fait tomber le S&P 500 à un plus bas de deux mois avant que Lael Brainard, Neel Kashkari et Dennis Lockhart interviennent pour calmer les esprits. L'un des problèmes majeurs de la banque centrale est l'excès de communication, qui devrait être mieux contrôlée. Il est probable que nous entendrons d'autres commentaires haussiers pour préparer la prochaine réunion.

h2 La Norges Bank reléguée au second plan (par Peter Rosenstreich)/h2

Les marchés financiers restent attentistes, les traders étant peu enclins à s'engager dans un sens ou un autre avant les décisions de plusieurs grandes banques centrales. Compte tenu de l'ébullition entourant les verdicts de la BoJ et de la Fed, la réunion de la Norges Bank est passée au second plan. Si elle n'a évidemment pas le même impact sur les marchés que ses homologues japonaise et américaine, elle n'en est pas moins importante. Dans son dernier rapport de politique monétaire, qui remonte à juin, la banque a prévenu qu'un nouvel affaiblissement économique entraînerait un abaissement des taux en septembre. Les données ont toutefois témoigné d'une résistance étonnante, puisque le rythme de la croissance et de l'inflation, supérieur à l'objectif de la Norges depuis d'un an, s'est accru, grâce essentiellement aux secteurs non liés au pétrole. De plus, le marché immobilier reste robuste avec des prix en hausse de 1% depuis le rapport de juin, et le taux de chômage a reculé de 0.2%. Les fondamentaux norvégiens tiennent bon, laissant penser que les taux seront maintenus à 0.5% et que la position accommodante sera légèrement révisée. En cas de changement de ton, la Norvège serait l'un des premiers pays en dehors des Etats-Unis à renverser la vapeur, ce qui donnerait au NOK un avantage sur les devises du G10. Toutefois, le sort de la couronne est en grande partie lié aux cours du pétrole. Les pressions baissières sur le brut ont diminué avec le raffermissement des prix mondiaux. Dans un contexte d'accord potentiel sur la production et d'arrivée de l'hiver dans l'hémisphère nord, le NOK est moins susceptible d'être tiré à la baisse par les matières premières. Les conditions économiques générales s'améliorant pour la Norvège, les attentes de réduction des taux devraient dégonfler, aidées par une position de politique monétaire moins accommodante/neutre. Nous restons baissiers sur l'EUR/NOK et suggérons aux traders de se concentrer sur le seuil des 9.00.

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EUR/GBP - Continued Short-Term Bullish Momentum.