Les marchés plutôt rassurés par les semestriels de Nyrstar

 | 08/08/2016 10:11

Nyrstar (BR:NYR), le spécialiste mondial du zinc, a communiqué ce matin en avant bourse des résultats une nouvelle fois teintés de rouge. Sur le marché secondaire, l’obligation (8,50% - 2019) était bien orientée à l’ouverture.

La baisse du zinc a pesé sur les comptes semestriels de l’entreprise. On se souvient qu’en début d’année, le prix de cette matière première utilisée notamment pour lutter contre la corrosion avait touché un plus bas de six ans à 1.444 dollars la tonne, avant de se reprendre par la suite pour clôturer le semestre à 2.104 dollars.

Au final, même si le zinc a repris plus de 50% depuis le 1er janvier, sa valeur moyenne affiche un repli de 16% en regard de sa valorisation du premier semestre de l’année passée.

Ce faisant, Nyrstar a clôturé les six premiers mois de l’année sur un excédent brut d’exploitation de 84 millions d’euros, diminué de moitié en regard du premier semestre 2015.

La perte nette des activités poursuivies se chiffre elle à 213 millions d'euros, contre 250 millions un an avant, le chiffre d’affaires à 1,34 milliard d’euros (-9%) tandis que la dette nette recule à 668 millions d’euros, en baisse de 12% en glissement annuel.

Les investisseurs plutôt rassurés

Malgré ces résultats teintés de rouge, l’action Nyrstar prenait dans les premières transactions de la journée près de 5% à 8,27 euros.

Plutôt que cette nouvelle perte, les investisseurs semblent retenir que le groupe est parvenu à diminuer fortement sa consommation de liquidités, à 29 millions d'euros lors du second trimestre 2016, contre 170 millions lors du troisième trimestre de l'année 2015.

Nyrstar a en outre indiqué que des mines supplémentaires pourraient être vendues, et que la poursuite annoncée de la hausse du prix du zinc devrait soutenir sa performance financière ces prochains mois.

Sur le marché secondaire, l’emprunt Nyrstar 8,50% - 2019 est lui aussi orienté à la hausse. Il se traite désormais proche des 105% du nominal, un cours qui n’avait plus été atteint depuis plus d’un an. En parallèle, le rendement annuel est ramené à 6,65%. La coupure est fixée à 100.000 euros avec un rating spéculatif « B- » chez Standard & Poor’s.