Les discussions s'intensifient sur le dossier grec

 | 11/06/2015 13:16

h2 Les discussions s'intensifient sur le dossier grec, la BoK veut stimuler les exportations/h2

h2 La Grèce paie le prix de la crédibilité de la BCE/h2

Les dirigeants allemand, français et grec se sont rencontrés à Bruxelles en marge du sommet UE-Amérique latine. Les négociations, toujours basées sur le principe de la fourniture de fonds d'aide contre des réformes, se sont de nouveau intensifiées entre Athènes et ses créanciers. Au cours des sept dernières années, la Grèce a vu son ratio dette-PIB exploser pour passer de 100% à environ 180%. Dans le même temps, près de 60% des moins de 24 ans sont aujourd'hui au chômage, contre 20% en 2008.

Les responsables politiques estiment que l'heure est aux compromis. Les objectifs d'excédent budgétaire ont ainsi été abaissés de 4% à moins de 1%. Athènes a en outre gagné du temps en reportant l'ensemble de ses remboursementsau FMI, soit 1.5 milliards d'euros, à fin juin. La Grèce et sa population seront amenées à payer le prix de la préservation de la crédibilité de la BCE.

Standard & Poor’s a abaissé hier la note de la Grèce de CCC+ à CCC avec perspective négative, en s'interrogeant sur la capacité du pays à rembourser ses dettes. L'agence de notation a ajouté que la Grèce risquait de défaut dans les douze mois. La monnaie unique va probablement pâtir de ces incertitudes. La volatilité devrait s'accroître aux alentours de chaque échéance de paiement.

h2 La guerre des changes s'intensifie en Asie (par Peter Rosenstreich)/h2

Par réaction à la vigueur de sa monnaie, la Banque de Corée a abaissé son taux directeur de 25 pb à 1.5%, alors que le consensus tablait sur le maintien du statu quo. Sa décision n'a pas été prise à l'unanimité d'après le gouverneur Lee. L'épidémie de MERS a entraîné un ralentissement de l'activité plus important que prévu, une chute de la confiance des consommateurs et une détérioration régulière des exportations, d'où une dégradation des perspectives de croissance. Le communiqué accommodant de la banque centrale a noté un accroissement des risques baissiers pour les prévisions de la trajectoire de la croissance intérieure d'avril.

La raison principale du geste proactif de la Banque de Corée tient cependant à l'affaiblissement continue des exportations. La BoK a abaissé ses prévisions en la matière, en indiquant que la tendance à la baisse des exportations s'était accélérée. Le KRW suit une trajectoire haussière depuis trois ans face au yen, le Japon pratiquant une dévaluation compétitive. Les chiffres des exportations de mai font apparaître une forte contraction de 10.9%. Le gouvernement a donc réaffirmé la nécessité d'une baisse du KRW et exprimé ses préoccupations quant aux dévaluations compétitives de ses voisins. Si les prochaines décisions de la banque centrale dépendront en fin de compte des données, nous pensons que de nouvelles mesures d'assouplissement seront annoncées à des fins d'affaiblissement du KRW. Cela étant, nous nous attendons à voir d'autres pays d'Asie tributaires des exportations réagir.

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La politique d'assouplissement de la Banque de Corée se verra cependant limitée par l'accroissement de la dette des ménages, dont l'expansion rapide est nourrie par le crédit bon marché, ce qui a posé problème par le passé. Les cessations de remboursements sont cependant restées limitées, les crédits ayant été accordés à des ménages prospères. Mais les diminutions de taux ont entraîné une baisse des dépenses des ménages, qui essaient de réduire leur dette. La BoK devra de toute évidence prendre cette question en compte pour formuler sa politique monétaire.