Les chiffres de l’emploi US plus que jamais décisifs

 | 06/02/2012 10:13

Durant la séance d’hier, la bourse de New York a hésité tout au long de la séance, restant dans un canal latéral, et ne justifiant pas de tendance clairement marquée. Les investisseurs sont restés attentif aux inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont un bon présage pour les chiffres de l’emploi américain qui seront publiés aujourd’hui.
On note que l’emploi US, a augmenté de 140.000 postes après une hausse de 200.000 au mois de décembre, signe que le marché du travail continu à s’améliorer à un rythme respectable. Nous ne sommes pas encore revenu sur les niveaux d’avant la crise, mais nous semblons être sur la bonne voie.

Les mesures prises par la FED, ont porté les dépenses des ménages, la production de l’industrie manufacturière, et au final l’emploi avec un taux de chômage qui descend à 8.5% (un plus bas en 3 ans). Pour preuve, les employeurs devraient augmenter leur masse salariale pour le mois de janvier, et donc devrait soutenir la demande interne, qui représente près de 70% de l’économie américaine. Malgré tout l’inflation pourrait menacer cette reprise, même si la FED, par le biais de son président M.Bernanke, dit tout faire pour la maintenir autour des 2%.

Cependant la crise européenne semble toujours refroidir les opérateurs, et ce n’est pas les publications de résultats d’entreprises hier après-midi, qui ont pu les rassurer. Les valeurs liées à la santé se sont inscrites dans le rouge, ce qui a fait chuter l’indice sectoriel de 0.41%. Seul Kellogg’s et Sara Lee ont su tirer leur épingle du jeu à la faveur des résultats meilleurs que prévu.
Le Dow Jones termine sur un recul de 0.09% à 12.705,41 points, tandis que le S&P 500 gagne 0.11% à 1325,54 points.

Pertes record des entreprises technologiques sur le marché japonais.

Le bug survenu à la bourse de Tokyo la veille a peut-être été le signe annonciateur de la séance morose que nous avons connu cette nuit. L’indice Nikkei a perdu 0.51% à 8831,9 points, les opérateurs préférant attendre la publication des chiffres de l’emploi américain aujourd’hui.
Le marché action japonais a été plombé par des pertes record du géant de l’électronique Panasonic (780 milliards de yen), tandis que d’un autre coté le titre Sony profitait de la nomination d’un nouveau PDG pour prendre près de 8%.

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Les ventes à l’export ne devraient pas s’améliorer de sitôt, tant le Yen fort pénalise l’économie japonaise, et les spécialistes remarquent aussi que le marché de l’électronique n’est plus vraiment en adéquation avec les demandes des consommateurs. La mutation pour un retour à la « normale » devrait être longue, et l’activité économique au pays du soleil levant devrait largement en pâtir.

Les marchés européens repartent à la hausse, en attendant la Grèce cherche toujours un sauveur…

Le CAC 40 ouvre en hausse ce matin, restant toujours à l’intérieur de son canal haussier, avant la publication cette après-midi des chiffres de l’emploi américain. Les investisseurs surveilleront également les indicateurs d’activité dans le secteur privé de part et d’autre de l’Atlantique. A noter qu’en Chine, l’indice PMI des services a reculé à 52,9 points en janvier, contre 56 un mois plus tôt.

Du côté des fusions-acquisitions, l’activité devrait repartir de plus belle cette année, après l’annonce hier des velléités de rachat de Xstrata par Glencore. Le secteur minier se porte bien, mais on recherche à consolider ses acquis, dans ces temps où la santé de l’économie mondiale reste fragile.
La reprise de la demande sur les actifs à risques, et le besoin de ne pas se réfugier en permanence vers le dollar passera par une amélioration visible de la situation de la Grèce, et surtout par une reprise pérenne de la production américaine.
Vers 10h30, le contrat Future sur l’indice CAC 40 prend 0.06% à 3378,42 points.