Les analystes visent tous plus haut pour Melexis

 | 09/02/2022 10:23

Malgré l’annonce mercredi dernier d’un exercice 2021 record et de perspectives supérieures aux attentes, Melexis n’a pas convaincu la bourse. Tous les courtiers sans exception visent pourtant plus haut pour l’action du fabricant de puces électroniques.

Pas même l’annonce d’un dividende de 2,60 euros, soit davantage que les 2,30 euros attendu par les analystes, n’a permis à l’action d’inverser la tendance et de porter son repli à 17% en ce début d’année. Seuls Cofinimmo et font moins bien parmi les pensionnaires du Bel 20.

Melexis a pourtant annoncé un bilan record en 2021, matérialisé par un chiffre d'affaires de 643 millions d'euros, en hausse de 27%. Le bénéfice net a lui pratiquement doublé à 131 millions.

En toile de fond, une demande sans cesse grandissante de capteurs destinés à l'industrie automobile, lesquels représentent 89% de son chiffre d’affaires. Marc Biron, patron de l’entreprise, s’est ainsi plu à rappeler que chaque voiture produite dans le monde l’année passée embarquait en moyenne 18 puces signées Melexis.

Et tandis que la présence de ces composants ira croissant, les véhicules électriques et hybrides en comptant bien plus que leurs prédécesseurs, l’objectif est de porter ce ratio à 30 d’ici à 2028.

A ce titre, on retrouve déjà 60 puces de l'entreprise dans le Model Y de Tesla (NASDAQ:TSLA), tandis que le nouveau EQS de Mercedes en intègre 170.

"Les véhicules sont non seulement plus technologiques, mais l'électrification du parc renforce encore la demande en puces", explique M. Biron, qui vise une croissance pour l’année en cours comprise entre 12 et 17%, grâce notamment au lancement de nouveaux produits.

h2 Décallage de 20% entre l'offre et la demande/h2

La bonne nouvelle est donc que la société basée à Ypres évolue dans un secteur plus que porteur. La mauvaise, est qu’elle ne peut répondre à la demande, les soucis dans la chaîne d’approvisionnement causant une inadéquation avec l'offre qui ne sera pas encore résolue cette année, souligne Melexis.

Et c’est bien là l’un des problèmes de la firme belge, qui doit compter sur des fournisseurs externes pour assurer sa production de semi-conducteurs, là où d’autres producteurs de composants arrivent à se démarquer grâce à une production maison.

Obtenez l’App
Rejoignez les millions de personnes qui utilisent l’app Investing.com pour suivre les marchés.
Télécharger maintenant

Pour répondre à la pénurie du secteur, on apprenait d’ailleurs vendredi que l’Union Européenne entend quadrupler sa production d'ici 2030 et libérer pour cela 42 milliards d’euros. Assurément une bonne nouvelle pour un groupe comme Melexis, même si les effets ne se feront pas ressentir demain.