Le point sur le peso mexicain

 | 27/12/2016 10:57

Le 15 décembre dernier, la Banque centrale du Mexique a relevé d’un demi-point son principal taux directeur, dans le but de soutenir un peso malmené sur le marché des changes, mais aussi de contenir les pressions inflationnistes.

On peut le dire, l’institution a pris quelque peu par surprise les cambistes qui s’attendaient certes à une hausse, mais de seulement 25 points de base. Ce renchérissement du coût de l’argent intervenait un jour après celui de la Réserve fédérale américaine, qui avait relevé d’un quart de point à 0,75% ses taux.

En agissant de la sorte, la Banxico répondait donc du tac au tac à sa consœur américaine, espérant limiter les fuites des capitaux vers les placements en dollar, désormais un peu mieux rémunérés, et donc de protéger sa devise.

La Banque centrale du Mexique n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà relevé à six reprises son principal taux de référence cette année, le portant de 3 à 5,75%.

Un interventionnisme monétaire qui s’est jusqu'à présent avéré insuffisant pour interrompre le cycle baissier du peso, dont la chute atteint 12% face à l’euro. Face au billet vert, la perte est encore plus conséquente puisque le peso a perdu 17% de sa valeur cette année.

Dans son commentaire, la Banco de México, inquiète de la hausse des prix, précise que ce nouveau resserrement monétaire a également pour but de contrecarrer les pressions inflationnistes.

En ce qui concerne l’activité économique, le ton était plutôt pessimiste, alors que la balance des risques pesant sur l’économique mexicaine s'est dégradée, dans un contexte caractérisé par la stagnation des investissements et les doutes au sujet des rapports commerciaux entre le Mexique et les États-Unis.

Depuis la victoire de Donald Trump, les incertitudes restent en effet nombreuses. Le Mexique, dont plus de trois quarts des exportations se font vers les Etats-Unis, s'inquiète d'un possible durcissement des relations commerciales avec son grand voisin. L'industrie automobile serait l’une des plus touchées, puisque les Etats-Unis absorberaient pas mois de 80% des véhicules produits au Mexique.

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