Le dollar américain à son plus bas niveau face à l'euro depuis 14 mois,

 | 19/07/2017 12:09

Alors que l'euro s'échange ce mercredi matin aux alentours de 1,1530 dollar américain, certains investisseurs envisagent de prendre position sur la devise de la première puissance économique mondiale.

Les Etats-Unis, avec un produit intérieur brut (PIB) de 18 861 milliards de dollars, produisent environ un cinquième de la richesse mondiale.

L’économie américaine est essentiellement tournée vers le secteur des services, lequel représente 75% du PIB et 80% des emplois, selon le Moniteur de commerce international. L’industrie est une autre composante importante, avec 20% du PIB. Les Etats-Unis brillent plus particulièrement dans la fabrication des machines, la chimie ou encore l’électronique. Ils sont également présents dans l’aérospatiale, la pharmacie, les matières premières ou encore l’agriculture. Ce dernier secteur est hautement développé, marqué par une productivité importante et l’utilisation intensive de la technologie.

h2 Croissance et inflation/h2

En 2016, l’économie américaine a enregistré une croissance de 1,6%, confirmant le scénario d’une reprise molle et sans réelle tendance. Avec une progression de 1,4% (en rythme annuel) au premier trimestre de cette année, ce phénomène s’est accentué, contredisant les promesses de Donald Trump. Elu en novembre, ce dernier avait promis de donner un coup de fouet à l’économie en visant une progression de 3% du PIB. Mais le président peine à faire adopter ses réformes fiscales et budgétaires, faisant douter jusqu’au FMI sur la réussite de sa politique. Au point que l'institution dirigée par Christine Lagarde a récemment abaissé ses prévisions de croissance pour Washington.

Quant à Janet Yellen, la présidente de la Banque centrale américaine (Fed), même si elle dresse un portrait optimiste de l’économie américaine, elle juge difficile d’atteindre un taux de croissance de 3%. En outre, lors de sa dernière audition devant le Congrès américain, Yellen s’est montrée moins confiante pour l’évolution de l’inflation, signalant dès lors, «qu’à terme les tours de vis monétaires éventuels ne devraient pas porter les taux d’intérêt à des niveaux significativement supérieurs».

Depuis l’élection de Donald Trump, la Fed a relevé à deux reprises son taux directeur, pour le porter dans une fourchette de 1 à 1,25%.

h2 Hausse du rendement des Treasuries/h2
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Sur cette même période, les Treasuries, les obligations de l’Etat américain, ont vu leur rendement nettement progresser (sur base des anticipations liées à la mise en œuvre du programme de Donald Trump et de la politique monétaire américaine). Sur l’échéance 10 ans, il est passé de 1,7762% le 4 novembre dernier à 2,27% ce 19 juillet.

Leur progression s'inscrit aussi dans un mouvement plus global d’ajustement observé sur les dettes souveraines, après les déclarations de Mario Draghi au forum annuel de la BCE. Celles-ci ont alimenté les spéculations sur une réduction progressive de la politique monétaire accommodante en Europe, mais également de la part d'autres banques centrales dans le monde.