La valeur de la semaine: Deutsche Bank

 | 26/05/2017 09:54

Focus ce vendredi sur la Deutsche Bank (DE:DBKGn), la première banque privée allemande qui sort de plusieurs années douloureuses.

La « Deutsche » comme elle est surnommée au sein des marchés financiers a été fondée en 1870 à Berlin pour assister les entreprises allemandes, notamment Siemens, dans leur expansion internationale.

Désormais basée à Francfort, elle couvre l’ensemble des services proposés par une banque universelle traditionnelle, à savoir la banque de détail, la gestion d'actifs, la banque d'investissement, de financement, de conseil en fusion-acquisition, etc.

Outre son marché domestique qui constitue plus d’un tiers de ses revenus, la banque est également présente dans une septantaine de pays dont la Belgique, où elle compte quelque 300.000 clients, mais aussi en Afrique, en Amérique et dans la région Asie-Pacifique.

A la fin 2016, Deutsche Bank gérait approximativement 550 milliards d’euros d'encours de dépôts et 408 milliards d’euros d'encours de crédits. La commercialisation des produits et services est assurée au travers d'un réseau de 2.656 agences, dont 1.776 implantées en Allemagne.

Une décennie difficile

En termes de résultats, l’institution de Francfort vient de connaître dix dernières années pour le moins difficiles, lourdement impactée par la crise immobilière et par une multitude d’amendes et de litiges qui en découlèrent.

Pour rappel, la Deutsche Bank s’est notamment vue infligée par la justice américaine, dans le cadre de litiges liés aux subprimes, une amende record de 14 milliards de dollars, qu’elle a finalement réussi à réduire de moitié au terme des négociations.

Le pire semblerait aujourd'hui derrière pour la banque allemande, alors qu’elle a clôturé le premier trimestre de l’année dans le vert sur un bénéfice net de 575 millions d’euros, un trimestre qui l’a également vu mener avec succès, sa quatrième augmentation de capital depuis 2010.

Cette augmentation de capital de huit milliards d’euros, qui porte à plus de 30 milliards d’euros ses levées de fonds successives, doit lui permettre d'envisager l'avenir plus sereinement. ‘Nous pouvons désormais dissiper tous les doutes sur notre situation de fonds propres’, a précisé à ce titre John Cryan, le patron britannique de la Deutsche Bank, à l'occasion de la publication des résultats.

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La note n’en reste pas moins salée pour les actionnaires, qui ont vu le cours de leurs actions être divisé par plus de quatre en dix ans. Du côté des analystes Bloomberg, 8 considèrent qu'il faut acheter l'action, 14 pensent qu'il faut la garder et 13 estiment qu'il faut la vendre.