La valeur de la semaine: CenturyLink

 | 30/03/2017 12:59

Focus cette semaine sur CenturyLink, l’opérateur américain spécialiste des télécoms pour entreprises.

Basée à Monroe en Louisiane, CenturyLink est une société américaine de télécommunications et d'accès à internet, dont une grande partie de la clientèle est constituée d'entreprises.

Dans un marché des télécoms en pleine consolidation aux Etats-Unis, du fait d’une rude concurrence, l’opérateur a fait parler de lui fin de l’année passée, en rachetant son concurrent Level 3, lui aussi spécialiste des télécoms pour entreprises.

Cette opération, estimée à quelque 34 milliards de dollars dettes incluses, doit donner naissance au numéro deux du secteur sur le marché des professionnels derrière ATT mais devant Verizon (NYSE:VZ), avec un chiffre d’affaires cumulé de 24,7 milliards de dollars.

La majeure partie des revenus, soit 19 milliards de dollars, proviendra du segment des entreprises, alors que le reste sera tiré de l'activité grand public de CenturyLink, qui commercialise des offres « triple pay » dans une trentaine d'Etats américains.

En mettant la main sur Level 3, Century Link augmente sa présence dans le trafic Internet mondial. La cible fait figure en effet de l'un des grands opérateurs de transit, avec un réseau de plus de 300.000 kilomètres en fibre optique, dont 50.000 kilomètres de câbles sous-marins reliant les cinq continents.

Les tuyaux de Level 3 sont notamment utilisés par les géants du web comme Google (NASDAQ:GOOGL) et Netflix (NASDAQ:NFLX). Le rachat devrait être conclu au troisième trimestre de l’année en cours.

Un bénéfice net de 626 millions de dollars

L’année passée, CenturyLink a dégagé un bénéfice net de 626 millions de dollars, en baisse par rapport aux 822 millions générés un an plutôt. Les revenus s’affichent eux aussi en baisse à 17,5 milliards, contre 17,9 milliards en 2015.

Le groupe, qui présentera ses résultats portant sur le premier trimestre de l’année en cours le 3 mai prochain, est côté à la bourse de New York. Sa valorisation boursière dépassait au moment d'écrire ces lignes les 12 millards de dollars.