La RBA et la BoJ conservent le statu quo, l'inflation US inquiète

 | 01/11/2016 12:27

h2 Statu quo des banques centrales du Japon et de l'Australie (par Yann Quelenn)

Sans surprise, la Banque d'Australie et la Banquedu Japon ont maintenu leurs taux à 1.5% et -0.1% respectivement. Les marchés financiers avaient intégré leur attentisme, aussi n'y a-t-il eu aucun mouvement majeur sur l'AUD ou le JPY.

La BoJ a de nouveau repoussé le calendrier de son objectif d'inflation, qu'elle prévoit à présent d'atteindre autour de l'exercice 2018 (contre 2017 précédemment), autrement dit vers mars 2018. Elle compte laisser la politique monétaire en l'état, sauf choc majeur.

Selon nous, elle ne peut pas faire grand-chose, au vu de l'absence de relance de la consommation ces dernières années et de la baisse de l'IPC. Il lui sera en outre difficile de respecter son programme de rachat d'obligations, les opportunités se faisant de plus en plus rares.

Un resserrement de la Fed en décembre lui apporterait un certain répit, en ce qu'il entraînerait un allègement des pressions acheteuses sur le yen.

En Australie, la RBA a décidé de garder les taux à 1.5%. Les chiffres du marché du travail se sont modérés, tandis que ceux de l'inflation sont mitigés. Le minerai de fer est en outre à un plus haut de six mois, ce qui devrait empêcher une réduction des taux de la banque centrale. Bien que l'AUD/USD ait progressé depuis l'annonce du verdict, nous restons baissiers sur le cross et estimons que la demande de dollar va augmenter. Un tour de vis de la Fed en décembre paraît extrêmement probable.

h2 Inflation US toujours sous l'objectif de la Fed (par Arnaud Masset)/h2

Les statistiques américaines sont restées au centre de l'attention ces dernières semaines, la Réserve fédérale semblant prête à resserrer sa politique monétaire avant la fin de l'année. Les indicateurs économiques se sont récemment révélés mitigés. Le marché du travail a poursuivi sa stabilisation, tandis que les ventes de détail ont enregistré un vif rebond. Le taux de chômage a légèrement augmenté à 5% en septembre, et le taux de participation a continué de croître lentement. La création d'emplois privés a marqué un recul en septembre, à 156k, sous sa moyenne mobile à 6 mois. D'un autre côté, les ventes de détail hors automobile et essence ont grimpé en septembre (+0.3%) après s'être effondrées en août (-0.2%m/m). Cette amélioration est de bon augure pour la fin de l'année, la consommation montant en puissance avant les fêtes. Enfin, les pressions inflationnistes sont restées modérées en septembre, la mesure préférée de la Fed, le PCE core, ressortant stable à 1.7% a/a

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Les chiffres préliminaires de la croissance du PIB publiés la semaine dernière ont été plus ambigus. L'économie américaine a progressé au rythme annualisé de 2.9% au troisième trimestre, contre une projection médiane de 2.6% et après 1.4% au deuxième trimestre. Ce rebond est dû à une augmentation des stocks et à un vigoureux essor des exportations. Pour la première fois depuis le T1 2015, les stocks ont contribué à la croissance avec une hausse de 0.61% au troisième trimestre. Les exportations ont bondi de 1.17% contre 0.21% sur la période précédente. En revanche, la consommation personnelle a marqué un recul à 1.47%, après 2.88% au T2. Or il se trouve que les dépenses de consommation ont été le moteur principal des trimestres récents, la vigueur du dollar ayant pesé sur les exportations, et donc sur les secteurs industriels. Nous pensons donc que ce recul n'empêchera pas un relèvement des taux de la Fed en décembre, mais il freinera le resserrement monétaire l'an prochain.

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