La faille dans le processus de normalisation de politique de la Fed

 | 19/02/2018 14:26

  • Le bilan de Yellen est difficile à établir
  • Powell est responsable de la poursuite de la normalisation de la politique
  • La « sur-communication » dans la politique actuelle pourrait être la faille fatale de la Fed
  • Si les marchés boursiers devaient être considérés comme la mesure de choix pour déterminer la qualité de la performance du nouveau président de la Réserve Fédérale, Jerome Powell, cette première semaine aura été rude. Le mandat de Powell en tant que président de la Fed a débuté le 5 février en pleine tourmente extrême des marchés; le Dow et S & P 500 ont chuté de 5,2% au cours de cette semaine, leur pire performance hebdomadaire depuis janvier 2016.

    « Je n'avais pas d'ordinateur le premier jour à la LPL, et je pensais que c'était mauvais », a commenté Ryan Detrick , stratège principal de LPL Research. « Eh bien, Jerome Powell a connu le pire premier jour à la tête de la Fed lorsque le Dow Jones a perdu 4,6% lundi - je dirais que ça c'est une mauvaise première journée au travail! »

    Pourtant, il ne faut pas tirer de conclusion face l'accueil réservé à M. Powell puisque, selon les chiffres de M. Detrick, le Dow a tendance à baisser de plus de 15% en moyenne au cours des six premiers mois. Cependant, ce stratège a également noté que le rebond moyen du Dow dans l'année après avoir atteint les creux de six mois est équivalent à 20%.

    L'ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, a terminé son règne à la banque centrale avec une feuille de route impressionnante - y compris des gains boursiers et une baisse importante du chômage – plaçant la barre bien haut pour Powell qui reprend le flambeau de la normalisation.

    Bien que Yellen ait été capable de guider l'économie et les marchés boursiers américains tout en retirant les mesures de relance, elle a peut-être laissé à son successeur un héritage de stratégie de politique monétaire qui a semé les graines du prochain grand bouleversement du marché.

    h3 Le bilan stellaire de Yellen marque le début de la normalisation de la politique /h3

    Lorsque Yellen a pris les rênes de la Fed le 3 février 2014, le taux de chômage était de 6,7%. En quittant son bureau, le taux de chômage s'est établi à 4,1%, son plus bas niveau depuis 2000. C'est aussi le taux de chômage le plus bas jamais enregistré depuis 1970 par William Martin. La baisse de points de pourcentage du début à la fin est la plus importante de toute présidence de la Fed après la Seconde Guerre mondiale. Le numéro deux sur la liste, Alan Greenspan a seulement géré une baisse de 1,3 point de pourcentage.

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    Les investisseurs dans les actions feraient sans doute bien d'applaudir Yellen avec le S & P en hausse de 55% (voir graphique ci-dessous) et le Dow empochant des gains de près de 63% durant ses quatre années à la tête de la banque centrale américaine.