La BoJ maintient son objectif d'inflation, la vigueur du franc pèse sur

 | 27/08/2015 13:28

Est-ce le moment d'acheter des actions ? (par Arnaud Masset)

Les acteurs de marché sont optimistes aujourd'hui. Après des pertes massives, l'Asie boursière a terminé dans le vert, à l'instar de Shanghai (+5.34%), Shenzhen (+3.33%) et Hong Kong (+3.60%). L'Europe lui a emboîté le pas et s'affiche en progression de 2.5% en moyenne, tandis que les futures US pointent vers ouverture en hausse à New York. Reste à savoir s'il s'agit de la fin de la débâcle ou d'une correction temporaire due peut-être à des prises de bénéfices des vendeurs à découvert, alors que la vente à découvert demeure interdite en Chine. Selon nous, il est encore trop tôt pour trancher en raison des volatilités toujours élevées et de la persistance des craintes autour de la croissance mondiale. De plus, les spéculations sur la décision de la Fed vont bon train. A en juger par les dernières nouvelles, la Fed semble plus sensible aux événements à l'étranger que la plupart des analystes ne s'y attendaient. Ajoutons que la Chine alimente les craintes déflationnistes mondiales à travers le spectre entier des matières premières.

La BoJ maintient son objectif d'inflation (par Yann Quelenn)

Le gouverneur de la BoJ HaruhikoKuroda s'est exprimé hier soir à New York sur l'objectif d'inflation du Japon. Il pense toujours atteindre la cible de 2% fin 2016 avec le niveau actuel de stimulation monétaire. Il a toutefois ajouté que la banque centrale nipponne se tenait prête à modifier l'objectif si nécessaire.

Comme nous l'avons mentionné hier, la BoJ envisage également d'accroître l'assouplissement quantitatif, car il est clair que les politiques en cours ne portent pas les fruits espérés. Nous considérons les Abenomics comme un échec. Les mesures de stimulation massives n'ont donné aucun résultat à ce jour. A cet égard, le PIB du deuxième trimestre s'est révélé très faible, à -1.6% en glissement annuel. Le pays est loin d'être sorti de la déflation et il n'y a, pour l'instant, aucun signe de redressement durable. Les Abenomics ont anéanti les dépenses de consommation. Et sans dépenses de consommation, il ne saurait y avoir de croissance. Nous pensons toujours que dans un avenir proche, l'objectif d'inflation sera abaissé ou que la banque centrale se verra contrainte d'accroître la stimulation via l'habituel assouplissement quantitatif.

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Le dollar reste sous pression. On attend aujourd'hui la publication des chiffres révisés du PIB américain du deuxième trimestre, qui devrait ressortir à 3.2% t/t, contre 2.3% en première estimation. Nous demeurons haussiers sur le cross.

Industrie suisse sous pression (par Peter Rosenstreich)

L'économie helvétique continue d'envoyer des signaux inquiétants. La production industrielle et de la construction est tombée à son plus bas niveau depuis 2009. D'après l'Office fédéral de la statistique, elle a chuté à -2.5% au deuxième trimestre, après -0.5 au T1, tandis que le chiffre d'affaires s'est contracté de -5.0%. Cette décélération devrait exacerber la pression baissière sur le PIB attendu vendredi (anticipé à seulement -0.1% t/t). L'érosion des marchés d'exportation résultant d'une demande fragile et d'un franc fort a manifestement durement affecté l'économie suisse. L'affaiblissement récent du swissie face à l'euro a offert un répit temporaire à la BNS, mais la volatilité extrême des marchés a renversé les sorties de capitaux. Nous restons baissiers sur le CHF, en raison des faibles fondamentaux intérieurs et de la politique monétaire accommodante. Nous voyons la vigueur actuelle du franc comme une opportunité de reprendre des shorts sur le CHF.

Gold - Weakening Again