La BCE confrontée à la hausse des attentes d’inflation

 | 17/11/2016 09:29

La consolidation du CAC 40 était inévitable et pourrait se prolonger au cours des séances à venir, à moins d’informations positives provenant du Golfe Persique à propos des négociations en cours entre l’OPEP et la Russie. En effet, du fait de la forte corrélation entre le pétrole et le CAC 40, des rumeurs concernant un accord sur la production pourraient se répercuter positivement sur l’indice parisien. L’effet Trump commence à se dissiper, à la fois au niveau des marchés actions mais également du marché obligataire. La tension qu’on a pu constater sur l’obligataire souverain italien ou espagnol depuis le 9 novembre dernier est en constante diminution depuis quelques jours. L’audition de Janet Yellen aujourd’hui devrait constituer un non-évènement pour les investisseurs qui considèrent qu’une hausse des taux est inévitable en décembre. C’est d’ailleurs ce que confirme la règle de Taylor, qui reste l’un des outils traditionnels des banques centrales pour juger de l’évolution de la politique monétaire (voir graphique ci-dessous). L’incertitude portera aujourd’hui sur la BCE. La publication de son compte-rendu devrait confirmer qu’une nouvelle baisse du taux de dépôt est exclue mais il n’est pas certain qu’il fournisse une direction claire concernant l’issue de la prochaine réunion de décembre. La hausse au niveau mondial des attentes d’inflation réduit la pression sur la BCE pour agir et, surtout, pour dévoiler un nouveau bazooka monétaire.