La BCE au point d'ébullition, le pétrole poursuit sa glissade

 | 13/10/2014 13:53

L'aversion au risque domine en ce début de semaine, les commentaires accommodants de membres de la Fed ayant avivé les craintes sur la santé de l'économie mondiale. Le dollar a ouvert en recul face à toutes les monnaies du G10 et émergentes, à l'exception des RUB et CAD. Le pétrole continue de glisser. Le brut avait perdu 2.0% à l'heure où nous écrivons ces lignes. Les récentes réductions de prix des grands producteurs pétroliers ont suscité des spéculations sur une potentielle guerre des prix à venir. En zone euro, l'attention se tourne vers les chiffres définitifs de l'inflation de septembre. Les attentes étant baissières, la tension monte au sein du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne.

h2 Zone euro : inflation au menu/h2

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L'inflation occupera sans doute la une cette semaine en l'absence de grands rendez-vous macro-économiques. Les chiffres de la France, l'Espagne et l'Italie sont attendus mardi. Ceux de l'Allemagne paraîtront mercredi. Les données de l'ensemble de la zone seront communiquées jeudi. Les attentes tendent à la baisse.

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Lors de la réunion du FMI à Washington, Mario Draghi a répété qu'il comptait accroître le bilan de la Banque centrale européenne de 1000 milliards d'euros afin de lutter contre les risques de déflation. Le président de la BundesbankJens Weidmann a rétorqué sèchement qu'un objectif de bilan avait été communiqué, mais "quant à savoir à quel point cet objectif était officiel, c'est une autre question". La situation semble tendue au vu de l'opposition de l'Allemagne à des mesures d'assouplissement massives. Alors que les investisseurs sont à l'affût d'informations sur la mise en œuvre potentielle d'un QE, les déclarations de hauts responsables allemands ne devraient apporter qu'un bref répit à l'euro. Malgré les points de vue contradictoires au sein du Conseil des gouverneurs, la BCE conserve une position résolument accommodante.

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Privé de direction en ce début de semaine, l'EUR/USD reste confiné dans une fourchette étroite. Les offres sont placées à 1.2700/43 (optionalité / MM21j). D'autres résistances sont attendues avant 1.2853 (Fibonacci à 23.6% des dégagements de mai-octobre) si le dollar continue de refluer.

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L'EUR/JPY a cassé le support clé des 135.73 pour inscrire un nouveau plus bas annuel (135.55). Les indicateurs de tendance et de dynamique sont nettement négatifs, laissant entrevoir de nouvelles pertes à venir. Des barrières d'options avec expiration ce jour sont observées à 136.75+.

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h2 Pétrole : guerre des prix en perspective ?/h2

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Le pétrole continue de baisser. La SOMO (State Oil Marketing Co., société d'Etat irakienne), a indiqué qu'elle vendrait le brut Basrah Light à l'Asie au plus haut rabais consenti depuis 2009, dans le sillage des réductions de prix sur le pétrole saoudien et iranien. Le glissement des prix s'est accéléré sur fond d'augmentation de l'approvisionnement par l'OPEP le mois dernier (la plus importante en 3 ans). Les Etats-Unis ont porté leur production à son plus haut niveau depuis 1986 pendant la semaine close le 3 octobre (source : Energy Information Administration), et la Russie a accru ses stocks le mois dernier, pour s'approcher des records post-soviétiques. La course aux parts de marché suscite des spéculations autour d'une guerre des prix potentielle. Le WTI testait les $84 (plus bas de novembre 2012) à l'heure où nous écrivons ces lignes, tandis que le Brent reculait à $88.40 (à son plus bas depuis décembre 2010).Les positions spéculatives nettes longues sur le WTI sont tombées à des niveaux inédits depuis mi-2013 d'après les données CFTC au 7 octobre. Le ministre koweïtien du Pétrole a déclaré que les prix ne devraient pas descendre en-dessous de $76-77, compte tenu des coûts de production aux Etats-Unis et en Russie.

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