Jerome Powell attendu fébrilement…

 | 20/09/2022 12:32

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Demain soir, la Fed rendra son verdict quant à sa politique monétaire… et les marchés sont sous tension.

Il y a quelques jours se tenait notre traditionnel séminaire annuel au château de Courtomer, en Normandie. Occasion toujours opportune de jauger les avis et convictions de chacun. Si nos vues respectives peuvent diverger – mais c’est ce qui fait la force de notre approche aux Publications Agora –, une chose m’a cependant frappée lors de cette édition 2022. Avec mes collègues Eric Lewin et Philippe Béchade, nous étions d’accord sur le constat des volumes anémiques échangés ces dernières semaines sur les marchés financiers.

Or, si durant la trêve aoutienne cela pouvait s’expliquer par une fore de saisonnalité, cela s’avère nettement plus inhabituel depuis la fin août. A l’image de l’analyse d’Eric sur la sphère des petites et moyennes valeurs de la cote – où la décollecte sur les fonds n’a cessé de s’accélérer cet été –, je constate au quotidien devant mes écrans que les matinées avec moins de 500 M€ échangés sur le CAC 40 sont devenues monnaie courante.

Historiquement, ce genre de faiblesse n’est pas le meilleur des signaux qui soit. Comme le dit l’adage boursier, les volumes illustrent et accompagnent la tendance. Comme je l’évoquais dans mon article précédent, une grande partie des opérateurs est devenue ultra-liquide(c’est-à-dire hors du marché). Ou simplement ultra-couvert.

Cette apathie a depuis laissé place à un regain de volatilité, avec mardi dernier, un contrepied suite à la sortie du CPI du mois d’août. Statistique à l’issue de laquelle les probabilités d’un resserrement du loyer de l’argent sont montées d’un cran pour la réunion de la Fed qui débute ce mardi, et dont le compte-rendu sera à suivre demain soir.

Si le gros du consensus table sur une hausse de 75 points, certains économistes n’excluent pas que la Fed relève de 1 % ses taux, c’est-à-dire de 100 points de base. On l’a vu mardi dernier, les indices boursiers n’ont pas aimé cette perspective (Wall Street ayant alors connu sa plus forte baisse journalière depuis plus de deux ans). Mais il n’y pas qu’eux…

L’autre « conséquence visible » est une poursuite de la hausse des taux longs US, c’est-à-dire une baisse des contrats (cf. ci-dessous le cours des TBond à 30 ans).

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