Getlink : une « valeur Brexit à jouer » ?

 | 15/12/2020 13:51

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

La thématique du Brexit fait son retour sur les scènes politique et boursière. L’occasion pour Mathieu Lebrun de se pencher sur les sociétés qui pourraient tirer leur épingle du jeu dans la perspective d’un accord entre Londres et Bruxelles d’ici la fin de l’année.

Ce week-end devait être le rendez-vous de la dernière chance en vue de la signature d’un accord autour du Brexit. A défaut, une absence de compromis aurait dû être actée, mais il faut croire que les deux partis n’étaient toujours pas prêts à sceller le dénouement de cette interminable saga (il a débuté il y a maintenant quatre ans et demi !). L’UE et le Royaume-Uni ont en effet convenu de poursuivre les négociations jusqu’au 31 décembre, une annonce bien accueillie à Paris et un peu partout dans la sphère financière.

Mieux : d’après des sources proches du dossier relayées par Bloomberg, le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier aurait évoqué la possibilité d’un accord dès cette semaine. De leur côté, AXA (PA:AXAF) IM et Goldman Sachs (NYSE:GS) tablent toujours sur un compromis, même a minima, d’ici la fin du mois.

Tel est aussi mon sentiment, qui m’a conduit à passer la cote française au crible à la recherche de dossiers présentant un risk/reward attrayant. Parmi eux, Getlink, qui n’a bien sûr pas été épargné par la crise du Covid-19, le contexte sanitaire ayant réduit substantiellement tous les déplacements et donc le trafic sous la Manche.

Rotation sectorielle et spéculation capitalistique en soutien
Pour autant, le tableau n’est pas complètement sombre, avec d’une part un regain général d’intérêt pour les valeurs dites « value », catégorie à laquelle appartient l’ex-Eurotunnel, et d’autre part une dimension capitalistique bien réelle. Il y a deux ans presque jour pour jour, Eiffage (PA:FOUG) acquérait en effet une participation de 5%. Or, en cas de « deal Brexit » et de reprise des échanges suivant la cadence pré-coronavirus, il est probable que le géant du BTP et des concessions autoroutières continue à diversifier ses concessions en poursuivant sa montée au capital, ce qui serait évidemment un facteur de soutien.