Focus sur le dollar

 | 22/11/2017 08:15

Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations libellées en dollar.

Les Etats-Unis qui se positionnent comme la première économique mondiale devant la Chine, sont essentiellement tournés vers les services, le secteur tertiaire représentant plus de 75% du PIB et employant plus de 80% de la main-d’œuvre selon le Moniteur de Commerce International. Viennent ensuite le secteur industriel (20% du PIB) et un secteur agricole (1,3%) à la pointe en termes de productivité et de technologie.

Le pays a été touché de plein fouet par la crise financière de 2007-2009 qui a incité la Banque centrale américain à prendre des mesures pour stabiliser et relancer l’économie. La Fed a ainsi réduit ses taux d’intérêt au cours des dernières années et mis en place un programme de rachats d’actifs pour les maintenir à un bas niveau. Cette politique a eu pour effet de gonfler le bilan de l’institution financière à 4.200 milliards de dollars contre 800 millions avant la crise. Mais en revanche, l’économie américaine montre désormais des signes positifs depuis plusieurs mois maintenant, notamment au niveau du marché du travail. Les dernières statistiques publiées, qui font état d’une croissance au troisième trimestre de 3% en rythme annuel, même si l’inflation reste encore éloignée de l’objectif de 2%, a conforté la Fed dans son cycle de hausse de ses taux directeurs et de réduction de la taille de son bilan.

h2 Normalisation de la politique monétaire/h2

La Fed est engagée dans une normalisation de sa politique monétaire depuis décembre 2015, date à laquelle elle a remonté pour la première fois ses taux directeurs. Ils se situent actuellement entre 1% et 1,25% et devraient être relevés une nouvelle fois en décembre prochain, pour la troisième fois cette année.

Ces tours de vis monétaire successifs ont constitué un facteur de soutien pour la devise américaine, tout comme l’élection de Donald Trump le 8 novembre 2016. La devise américaine s’est nettement renforcée depuis lors face à l’euro, mais également face à un panier de six devises de référence comme en témoigne l’évolution de l’indice dollar. Cependant, les difficultés rencontrées par le président Trump à mettre en œuvre ses promesses électorales (plan de rénovation des infrastructures, baisse de l’impôt des sociétés…) engendrent une certaine volatilité sur le billet vert.

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Face à l’euro, le dollar a perdu de l'ordre de 6% depuis le 8 novembre 2016. Et Les analystes répertoriés par Bloomberg anticipent un cours médian de 1,22 dollar pour un euro d'ici à la fin de l'année 2018.