Focus sur la Croatie

 | 06/12/2017 08:33

Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations émises par la Croatie.

Après la Slovénie en 2004, la Croatie est devenue le 1er juillet 2013 le deuxième état issu de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie à rejoindre les rangs européens, portant à 28 le nombre de pays membres de l’Union européenne.

L’économie de ce pays, de l’ordre de 4,2 millions d’habitants, est majoritairement dominée par les services qui représentent un peu plus d’un quart du produit intérieur brut (PIB), grâce notamment au tourisme qui a connu une année record en 2016 avec 16 millions d’entrées selon le Moniteur de Commerce international. Autre secteur fondamental : l’industrie du bois qui est une composante importante du secteur secondaire, avec le textile, la sidérurgie, l’aluminium et l’agroalimentaire. L’agriculture (blé, maïs, sucre, vin…) ne représente que 4,3% du PIB. Les ressources minières sont limitées.

Le pays a connu une croissance de 3% en 2016, grâce au tourisme, à l’accélération de la consommation privée et à un rebond des investissements après six années difficiles. La Banque mondiale estime que l’économie devrait progresser de 2,9% cette année et de 2,7% ces deux prochaines années, tirées par le renforcement de la consommation privée, du tourisme, des exportations et des investissements, tous bénéficiant des aides européennes.

h2 Dépendance au commerce extérieur/h2

Économie très ouverte, la Croatie tire l’essentiel de ses revenus de son commerce extérieur, notamment avec l’Union européenne (majoritairement l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la Slovénie) qui absorbe 66% de ses exportations. A l’inverse, l’UE fournit plus de 78% des importations de la Croatie.

Les échanges avec l’extérieur sont donc une composante essentielle de l’économie croate. À tel point que la Banque centrale de Croatie a fait de la stabilité du taux de change entre le kuna et l’euro, une pierre angulaire de sa politique monétaire. L’institution tient aussi compte du fait que plus de 80% des dépôts bancaires sont libellés en devises étrangères, majoritairement en euro, et qu’une part importante de la dette des ménages croates, des entreprises et du gouvernement est indexée sur le taux de change euro / kuna. Ceux-ci sont dès lors extrêmement vulnérables aux changements significatifs du taux de change.

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En 2020, la Croatie prendra la présidence de l’Union européenne, une date à laquelle le pays souhaite arrimer sa devise, la kuna à l’euro, première étape avant l’adoption de la monnaie au plus tard en 2025, selon des déclarations fin octobre du premier ministre croate Andrej Plenkovic. Mais le pays devra d'ici là stabiliser sa devise face à un euro qui évolue actuellement autour de 7,55 kunas. Le pays devra aussi gérer une dette qui tourne autour de 80% du PIB.