Faut-il craindre une sévère dégradation des bénéfices des entreprises ? Les PER en jeu

 | 05/10/2022 04:16

  • Les investisseurs sont préoccupés par les bénéfices futurs du S&P 500
  • Une évaluation P/E décente aujourd'hui pourrait être en fait assez chère si les estimations reculent
  • Les données montrent que les récessions des bénéfices peuvent durer des années, mais la situation est-elle vraiment si mauvaise ?
  • La question à un million de dollars dans le monde de l'investissement en ce moment est : "Quels seront les bénéfices des sociétés du S&P 500 au cours de l'année prochaine ?" La réponse courante, presque obligatoire, à tout article ou tweet suggérant que les actions sont une bonne affaire maintenant sur la base de multiples P/E (Price/Earnings, le ratio du Cours/Bénéfices, également appelé PER) raisonnables est quelque chose du genre : "Mais nous ne savons pas ce que sera le "E"."

    Et c'est un point juste. Nous ne savons jamais comment les bénéfices prévus aujourd'hui se vérifieront. Mais nous pouvons utiliser l'histoire pour avoir une idée générale de l'ampleur de la chute des bénéfices par action cette fois-ci, en utilisant les résultats des récessions économiques précédentes. Bien qu'il n'y ait pas deux récessions identiques, le fait d'avoir au moins une idée approximative de ce que l'avenir nous réserve peut-être utile pour répondre à la question que se posent tous les acteurs du marché.

    h2 Tendances historiques/h2

    J'ai fouillé dans certaines données pour voir à quoi ressemblaient les précédentes récessions des bénéfices. Selon les recherches de James Regan de D.A. Davidson, la baisse moyenne des bénéfices GAAP sur 12 mois du marché boursier américain, du pic au creux, dans toutes les périodes de ce type depuis 1957, est de -29,5 %. Si l'on fait abstraction des baisses extrêmes de bénéfices observées lors de l'effondrement de la bulle Internet ( ) et de la crise financière de 2008, ce chiffre est plus modéré, à 18,7 % seulement .

    h2 Récessions de bénéfices précédentes : Durée et ampleur/h2