Contrats futures sur Bitcoin, blockchain et Ripple

 | 12/12/2017 12:38

Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Ça y est : les premiers contrats futures Bitcoin ont été lancés sur le CBOE (Chicago Board Options Exchange). Preuve de l’engouement hors norme : le site officiel du CBOE a planté dimanche lors du lancement (saturé par le nombre de connexions ?). Le CME (Chicago Mercantile Exchange), concurrent du CBOE, va suivre dès le 18 décembre, et le Nasdaq parle de s’y mettre l’année prochaine. Le constat est sans appel : le Bitcoin et les crypto-monnaies vont continuer à être LE sujet de 2018.

Le coeur de toutes les cryptos monnaies réside dans la blockchain. Pas plus tard qu’hier d’ailleurs, on apprenait que la France allait adapter son cadre législatif à cette nouvelle technologie – évidemment, vous me direz ; il eut été étonnant que la France ne légifère pas sur quelque chose. Le but étant de l’utiliser pour les transactions financières de titres non-cotés. Il n’y a pas que le Bitcoin qui utilise cette technologie novatrice et on s’accorde à dire que c’est vraiment un système de stockage et de transmissions d’informations révolutionnaire.

▶ A quoi sert, concrètement, une blockchain ?

Depuis des décennies, les banques se taillent la part du lion, sur les transactions financières. A chaque fois que vous faites un virement, une transaction, hop… ça passe par elles et elles se servent. Or avec les crypto-devises, en l’absence de rejets de débits, et sans aucune commission sur les opérations, le secteur bancaire a des soucis à se faire sur sa rentabilité future.

Pas étonnant donc que les banques lorgnent de plus en plus sur les cryptos et sur les fintechs. En parlant de fintech, et pour faire un petit parallèle avec le Ripple, je déjeunais récemment avec un de mes contacts chez Citigroup (NYSE:C). Ce dernier me parlait alors de Revolut, une fintech britannique ayant justement développé une application autour du marché des changes. Il s’agit ici d’une application mobile proposant de nombreux services bancaires visant à régler en devises étrangères, sans aucun frais. Elle utilise donc sa « blockchain », son protocole de transaction.

Et si vous voyagez un peu, vous comprenez très vite l’intérêt. Plus de commissions de votre banque ou du bureau de change sur vos paiements ou retraits à l’étranger !

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Avec ma femme et mes enfants, nous comptions passer un week-end prolongé au Maroc dernièrement – voyage que nous avons dû annuler au final. Toujours est-il que j’avais décidé de changer 1 000€ en dirhams histoire d’être tranquille sur place. N’ayant pu partir finalement, je faisais l’opération inverse moins de deux semaines plus tard. Bilan des courses : il ne me restait qu’environ 900€ alors que le cours de la monnaie marocaine n’avait quasiment pas évolué par rapport à l’euro : ces 100€ de coûts, 10%, sont bien partis dans les poches de l’intermédiaire financier. 10% ! Bref, no comment…

Voilà le genre d’anecdote qui montre l’intérêt immédiat et concret de la technologie blockchain.

▶ Ripple, la crypto-devise aimée des banques

Mais revenons aux crypto-devises ; aujourd’hui, je voudrais vous parler du Ripple.

Moins connue que le Bitcoin ou que l’Ether, Ripple (code XRP) est pourtant la sixième crypto-monnaie en termes de capitalisation boursière (en date du 11 décembre… les choses changent vite) avec plus de 10,25 Mds$. Le Ripple, comme toutes les crypto-monnaies, a développé son propre protocole (sa propre blockchain en gros), et est peut-être la crypto-monnaies la plus « institutionnelle » ; elle est utilisée par des grandes banques.

Utilisé par des entreprises telles que UniCredit, UBS ou Santander, le protocole Ripple a été de plus en plus adopté par les banques et les réseaux de paiement comme technologie d’infrastructure de règlement, avec American Banker expliquant que « du point de vue des banques, les registres distribués comme le système Ripple ont un certain nombre d’avantages par rapport aux crypto-monnaies comme bitcoin », y compris le prix et la sécurité. (Wikipédia)

Le protocole Ripple intègre donc les réseaux existants des banques et permet des échanges et transfères de fonds sans frais. Depuis 2013, le protocole a été adopté par un nombre croissant d’institutions financières pour « [offrir] une option d’envois de fonds alternative » aux consommateurs. Ripple permet les paiements transfrontaliers pour les clients particuliers, les entreprises, les banques, et Larsen a été cité déclarant que « Ripple simplifie le processus [d’échange] en créant des transferts point-à-point et transparents dans lesquels les banques ne doivent pas payer les frais bancaires de correspondance » (Wikipedia).

On en revient donc à l’application dont me parlait mon contact de CitiGroup.

▶ Faut-il acheter du Ripple ?

C’est l’analyse graphique qui va m’aider, car d’un point de vue plus « fondamental », je n’ai aucune idée de savoir si le Ripple est mieux que le Bitcoin ou que l’Ether, etc.

L’analyse graphique permet en effet d’analyser un actif de manière objective. L’idée étant que l’évolution des prix reflète à chaque instant le « juste » prix.

Or, sur les crypto-devises, il n’y a pas de newsflow fondamental qui viendrait brouiller les données : c’est un marché techniquement pur. Alors certes, la récente flmabée du Bitcoin peut se justifier par les perspectives de hausse de la liquidité (cf. l’arrivée des contrats futures) c’est moins le cas sur les autres crypto-devises. D’où l’intérêt de l’analyse technique.

Regardez le graphique pris en base journalière du Ripple