Conclusion de la semaine : le dollar reste faible

 | 16/02/2014 10:07

Les cambistes termineront probablement la semaine sur des ventes du billet vert. Les propos accommodants tenus par la nouvelle présidente de la Fed lors de sa première audition semestrielle devant le Congrès mardi se sont conjugués à la contraction des ventes de détail américaines (jeudi) pour pousser l'indice DXY à son plus bas niveau depuis le 2 janvier (80.102) ce matin. Le rendement des obligations d'Etat US à 10 ans est passé sous la moyenne mobile à 100 jours. L'affaiblissement généralisé du dollar a propulsé le câble vers de nouveaux sommets annuels cette semaine. L'euro s'est renforcé grâce à des chiffres de croissance encourageants. L'aussie a franchi les 0.9000 à la faveur de la tendance au risque. Nous nous appuyons sur les indicateurs techniques.


Le câble à un pic annuel

Récapitulatif : la livre sterling a vécu une semaine profitable. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre a une fois de plus échoué à faire accepter son cadre de "forward guidance" par les marchés. Ces derniers ont rejeté "la nouvelle phase" de l'orientation stratégique, où le seuil de chômage de 7.0% n'est plus déclencheur de resserrement. La demande "anti-Carney" a ravivé les haussiers du GBPUSD. La contraction inattendue des ventes de détail américaines a hissé le câble à de nouveaux sommets annuels.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, le GBP/USD atteignait 1.6716, son plus haut niveau depuis mars 2011. La dynamique haussière se renforce. Des achats d'options avec expiration aujourd'hui sont placés sur 1.6650/1.6700. Le Royaume-Uni doit publier l'IPC de janvier la semaine prochaine. Comme indiqué dans le rapport trimestriel sur l'inflation diffusé mercredi, le risque d'une inflation inférieure à l'objectif de 2.0% préoccupe la BoE, qui s'inquiète pour la reprise économique. Pour l'instant, les marchés ne semblent toutefois pas partager ces craintes, quelle que soit la baisse de l'inflation.

L'EUR/GBP a clôturé la séance sous 0.82350 hier, ce qui nous a amenés à abandonner notre vision tactique haussière. Les paris sur options sont partagés à 0.82000, avec un biais baissier. Le niveau technique suivant est le point bas annuel de 0.81683, tandis que l'objectif à moyen terme reste inchangé à 0.80850 (point bas de janvier 2003).


L'euro dans le marché haussier

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Récapitulatif : Le commentaire crucial de la semaine nous est venu de Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, selon qui la BCE étudie "très sérieusement" les taux de dépôt négatifs. L'EUR/USD a glissé à 1.3562, offrant apparemment d'excellentes opportunités d'achat aux haussiers de la monnaie unique. Les bons PIB des pays de la zone euro ont renvoyé le cross à 1.3714 ce matin.

Techniquement, L'EUR/USD a quitté le canal de tendance baissière en formation depuis fin décembre. Les indicateurs de tendance et de dynamique sont fermement installés dans le vert. L'ancienne zone d'offre à 1.3655/65 (optionalité / Fibonacci à 38.2% de la hausse de nov-déc) est notre support intraday. Des achats d'options avec expiration aujourd'hui sont observés au-dessus des 1.3655. Une clôture au-delà de ce niveau accélèrera l'entrée dans l'arène des "taureaux" la semaine prochaine.


Bref point sur l'AUD

Les monnaies à bêta élevé ont surperformé leurs homologues du G10 face au dollar cette semaine (à l'exception du GBP). L'AUD/USD a réussi à regagner le terrain perdu après la publication des chiffres de l'emploi, grâce en partie aux bonnes données publiées par la Chine (augmentation de l'excédent commercial et IPC supérieur au consensus). Une amélioration de la reprise chinoise ne peut en effet que profiter au marché du travail australien. L'AUD/USD cotait à 0.9044 à l'heure où nous écrivons ces lignes. Des achats d'options sont placés au-dessus des 0.9025. L'AUD/NZD reste bien soutenu au-dessus de la MM 21 jours (1.0730). La tendance reste haussière, tandis que des barrières d'options sont observées à 1.0825, support pré-rapport sur l'emploi.